Des nouveaux affrontements ont été signalés, ce lundi 16 octobre 2023, dans la chefferie de Bwito en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu).
Selon les sources locales, les terroristes du M23 ont lancé des offensives contre les résistants patriotes pour tenter de réoccuper certains villages reconquis par ces derniers. Elles citent notamment Kisangani, Bungushu, Kiyenje et Kihonga dans le groupement de Tongo. Au finish, ces agresseurs ont réussi à s’emparer uniquement du village de Kiyenje.
Dans un communiqué rendu public ce lundi, la coordination provinciale de la société civile du Nord-Kivu se dit fortement préoccupée par les interférences actuelles des acteurs régionaux et internationaux sur la résurgence des combats entre les groupes d’autodéfense et les insurgés rwandais, en début d’octobre 2023. Pour cette structure citoyenne, ces communications et agissements sentent un soutien aux rebelles et une tendance à perpétuer la crise sécuritaire dans l’Est de la RDC.
En outre, ces forces vives soulignent que la reprise des hostilités par les deux groupes serait la conséquence de l’échec cuisant des processus de Luanda et de Nairobi qui reste stationnaire sans aucune explication convaincante, et les rebelles du M23/RDF qui brillent par le non-respect de toutes les décisions des Chefs d’Etats de l’EAC et même de l’Union Africaine; en commençant par le cessez le feu passant par le retrait et le cantonnement.
« Devant ces évidences d’une vie gâchée de nos populations en escapade, l’ambigüité et l’hypocrisie de la Force Régionale et des Chefs d’Etats de la Région », la société civile du Nord-Kivu recommande au Président en exercice de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Est, de diligenter une commission d’enquêtes sur les allégations qui pèsent sur certains éléments de la force de l’EAC et envisager le plan de retrait rapide de tous les militaires de ses contingents dans l’Est de la RDC.
Initialement prévue ce lundi 16 octobre 2023 dans la ville de Goma, la marche pacifique organisée par le Collectif des Victimes de l’Agression Rwandaise (CVAR), pour exiger le départ de l’EAC en RDC, a été reportée au mercredi prochain par ses organisateurs.
Selon Aimable Gafurura communicateur de cette organisation de défense des droits de l’homme, le report de cette activité est due à l’harmonisation avec l’autorité urbaine et d’autres organisations de la société civile qui ont voulu se joindre à eux. Il explique que les contingents de cette force sous-régionale doivent partir parce que « ils sont complices des rebelles du M23 ».
Opinion Info / Provinces26rdc.com
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