Aide alimentaire : la RDC à un point de rupture totale de la chaîne d’approvisionnement

La RDC est au bord du chaos, minée par l’insécurité alimentaire. Le pays fait partie de six opérations humanitaires du PAM les plus critiques qui risquent de connaître de graves ruptures de chaîne d’approvisionnement d’ici la fin de l’année, mettant davantage de vies en danger, alors que le financement humanitaire mondial s’épuise.

Le Programme alimentaire mondial a annoncé mercredi que la RDC est confrontée à des niveaux de faim records dans un contexte où la plus grande organisation humanitaire a réduit son aide ce mois-ci à 600 000 personnes, contre 2,3 millions prévus, avec une rupture complète du pipeline possible d’ici février 2026.

« En RDC, un nombre record de 28 millions de personnes, une sur quatre, souffrent d’insécurité alimentaire, dont 10,3 millions dans l’est du pays, touché par le conflit. En 2025, le PAM prévoyait d’aider l’ensemble des 2,3 millions de personnes visées par l’IPC 4, mais seulement 1 million de personnes ont bénéficié d’une aide cette année en raison de déficits de financement. L’aide sera encore réduite à 600 000 personnes à partir d’octobre, avec une rupture totale du pipeline d’approvisionnement imminente en février 2026. L’opération dans le pays accuse un déficit de financement de 351,7 millions de dollars US pour les six prochains mois », a averti le PAM.

Le financement du PAM n’a jamais été aussi difficile. Selon le directeur exécutif McCain, les conséquences dévastatrices des coupes budgétaires dans l’aide alimentaire menacent non seulement des vies, mais risquent également de compromettre la stabilité, d’alimenter les déplacements et d’alimenter des bouleversements sociaux et économiques plus vastes.

« Une aide alimentaire rapide et efficace est un rempart essentiel contre le chaos dans des pays déjà en difficulté », a-t-il dit.

Face à cette situation préoccupante, le PAM a appelé à un effort collectif, impliquant les gouvernements, la société civile locale, les donateurs des secteurs public et privé et les acteurs humanitaires. L’organisation a également encouragé toutes les parties prenantes à tout mettre en œuvre pour soutenir les programmes essentiels de sécurité alimentaire.