Cinq personnes ont été blessées par balles ce lundi 31 juillet à Bukavu alors qu’elles manifestaient, à l’appel des organisations de la société civile, pour réclamer la publication du calendrier électoral et la tenue des élections en 2017.
D’après des sources locales, plusieurs manifestants en provenance de la place de l’indépendance de Bukavu, point de départ de la marche, se dirigeaient vers le bureau provincial de la CENI lorsque la police les a interceptés et dispersés à coups de gaz lacrymogène au niveau de la place appelée Feux rouge.
Dispersés, certains manifestants se sont organisés et ont commencé à observer un sit-in devant le bureau de la société civile locale. Informées, les forces de l’ordre déployées sur terrain sont arrivées a cet endroit et ont tiré à balles réelles pour disperser de nouveau les manifestants, selon les témoins.
D’après Jean Chrisostome Kijana, un manifestant, trois personnes qui se trouvaient à ses côtés lors de ce sit-in ont reçu des balles. L’une à la jambe et les deux autres, à la tête et au bras.
Toutes les activités paralysées
Toutes les activités ont été paralysées à la suite de ces manifestations de la société civile qui ont dégénéré à Bukavu. D’après des sources locales, la plupart des maisons de commerce qui ont très tôt ouvert ont dû fermer leurs portes.
Amos Bisimwa, membre de la société civile et l’un des organisateurs de cette manifestation, a dénoncé un «crime contre une population sans défense » et réclamé la démission du maire de Bukavu.
Ce dernier avait demandé la veille aux organisations de la société civile de sursoir leur manifestation dans la ville suite à la fragilité de la situation sécuritaire marquée selon lui par l’évasion vendredi dernier d’une vingtaine de prisonniers.
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