Bunia : des experts congolais et ougandais veulent harmoniser les normes de pêche sur les lacs Albert et Edouard

Une journée de réflexion a été organisée, mercredi 19 mars à Bunia pour harmoniser la réglementation de la pêche entre la République démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda sur les lacs Albert et Édouard. Cette initiative, portée par l’Organisation de pêche et de l’aquaculture des deux lacs, vise à relever le défi de la diminution des espèces de poissons dans ces eaux partagées par les deux pays.

L’Organisation de pêche et de l’aquaculture des lacs Albert et Édouard regroupe des experts congolais et ougandais spécialisés dans la gouvernance de la pêche. Leur mission principale est de dresser un état des lieux des pratiques de pêche des deux côtés et de mettre en place des mécanismes conjoints pour réglementer les activités de pêche et d’aquaculture.

Selon Alain Basile Kitswaka, directeur exécutif de l’organisation, l’objectif est clair : sauver les ressources halieutiques en voie de disparition. Il explique : « Notre rôle est d’amener les deux pays à harmoniser la législation et la réglementation dans la pêche comme dans l’aquaculture au niveau des lacs Albert et Édouard. On ne peut pas fermer la pêche en Ouganda et non en RDC. Il faut une réglementation commune pour permettre la reproduction des ressources. »

La société civile de l’Ituri, représentée par son coordinateur Dieudonné Lossa, a exprimé ses attentes vis-à-vis de cette initiative. Il a relevé plusieurs problèmes, notamment le non-respect des réglementations de pêche sur le lac Albert, où même certaines autorités seraient impliquées dans des pratiques illicites.

« Personne ne respecte la réglementation de pêche sur le lac Albert, même les autorités sont impliquées dans la pêche illicite. C’est ainsi que les gens continuent de pêcher dans les zones de frayeur. Un autre problème c’est la difficulté de démarquer la frontière entre la RDC et l’Ouganda sur le lac. C’est ainsi que nos pêcheurs sont régulièrement arrêtés pour violation des limites lacustres », a-t-il déclaré.

Cette initiative bénéficie de l’appui des gouvernements congolais et ougandais, qui reconnaissent l’urgence de préserver les ressources halieutiques des lacs Albert et Édouard.

Ituri : l’accès aux soins, un défi majeur pour les retournés de Kyabohe

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Les habitants du groupement Kyabohe, situé dans la chefferie des Bahema Boga, en territoire d’Irumu (province d’Ituri), à la frontière avec l’Ouganda, rencontrent d’énormes difficultés pour accéder aux soins de santé après leur retour dans leurs localités.

Selon Enide Birungi, infirmière titulaire adjointe du centre de santé local, cette situation est due à la destruction des infrastructures sanitaires lors des attaques répétées des présumés rebelles ougandais des Forces démocratiques alliées (ADF) en 2021.

En 2022, une organisation humanitaire a construit un bâtiment pour répondre aux besoins croissants de la population retournée après une période d’accalmie. Cependant, cette structure est aujourd’hui insuffisante pour couvrir les besoins sanitaires locaux. « Ici, nous manquons de pharmacie, de salle d’accouchement, d’hospitalisation et de matériel médical de base », déplore l’infirmière.

Face à cette situation, la société civile locale, par l’intermédiaire de son coordinateur, appelle le gouvernement et ses partenaires à intervenir en construisant des infrastructures sanitaires adaptées.

Par ailleurs, en saison des pluies, la montée des eaux de la rivière Semuliki, qui sépare la RDC de l’Ouganda, complique davantage l’évacuation des malades vers le centre de santé de Boga, situé à plus de 10 kilomètres de Kyabohe.


Radio Okapi / Provinces26rdc.com

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