À quelques jours de la COP26 à Glasgow, et alors que les chances de succès de la réunion sur le climat semblent minces, l’ONU affirme que les concentrations de gaz à effet de serre augmentent encore trop rapidement.et que les engagements des États ne suffiront pas pour inverser la tendance.
Un aller simple pour le désastre. Une catastrophe climatique. Depuis quelques jours, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres fait tout pour tenter de réveiller les consciences parmi les gouvernements.
Ainsi, selon l’ONU, pour améliorer la situation face au réchauffement climatique, il faudrait faire sept fois mieux. « Il y a un gouffre à combler pour espérer limiter le réchauffement climatique », explique Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies. « Sur le podium des ‘cancres du climat’, on retrouve trois pays exportateurs de pétrole : la Chine, le Canada, l’Arabie saoudite. Autre pays pointé du doigt : l’Inde, premier pays émetteur en particules fines et qui a zéro engagement de réduction en ce sens »
Biden double les engagements de Trump
Le dernier rapport du programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) indique clairement que les engagements en cours de réduction des gaz à effet de serre ne suffiront pas à limiter la hausse des températures à 1,5°C d’ici à 2100.
« Le rapport montre qu’avec les contributions volontaires actuelles des États et leurs autres engagements, nous sommes sur la voie d’une élévation catastrophique des températures d’à peu près 2,7 degrés. Et même si les nouvelles annonces de ces derniers jours se matérialisaient, nous dépasserons quand même les 2 degrés », a prévenu Antonio Guterres.
49 pays représentent 60% des émissions de CO2 à travers la planète et ces pays s’engagent à atteindre la neutralité carbone d’ici 30 ans. « Un pays est particulièrement surveillé : les États-Unis. Joe Biden a fait la promesse de doubler l’engagement de Donald Trump, son prédécesseur. Il veut atteindre les 50% de réduction de CO2 en 2050. En 2020, la France a réduit de 9,2% sa production de CO2 », ajoute le journaliste.
Sept fois moins que l’effort requis
Les États parties à l’Accord de Paris doivent normalement revoir leurs contributions volontaires tous les 5 ans. Pour le moment, les annonces de réduction des émissions de ces pays, en ajoutant les objectifs de neutralité carbone de la Corée et de la Chine, amèneraient, s’ils sont respectés, à une réduction de 7,5 en 2030. C’est sept fois moins que l’effort requis pour limiter le réchauffement en dessous des 2 degrés.
Parmi les pays membres du G20, qui représentent les deux tiers de la population mondiale, dix seulement sont sur la bonne trajectoire pour atteindre les objectifs qu’ils se sont eux-mêmes fixés, et pour sept d’entre eux, dont la Russie, la Turquie et l’Inde, les émissions suivent actuellement une trajectoire d’au moins 15% inférieure à leurs annonces.
France TV Info / RFI /provinces26rdc.net
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