Le prix d’une tonne de l’étain, produit d’exportation de la République démocratique du Congo, augmente de 0,92% en se négociant à 29.533,75 USD la semaine du 12 au 17 août, sur les marchés internationaux, contre 29.264,00 USD la semaine avant, a-t-on appris lundi d’un communiqué.
«Le prix d’une tonne de l’étain connaît une hausse sur les marchés internationaux, au cours de la période du 12 au 17 août 2024, en se négociant à 29 533,75 dollars américains contre 29 264,00 dollars américains, la semaine précédente, soit une augmentation de 0,92% la tonne», a-t-on lu dans la mercuriale des prix du ministère du Commerce extérieur.
Selon ce communiqué, le prix de l’Or a également connu un accroissement de 1,72%, sur les marchés internationaux en se négociant à 78,58 dollars américains, le gramme la semaine sous examen contre 77,25 USD, la semaine précédente.
Pour ce qui sont des prix du cuivre, zinc et tantale, la source relève qu’ils sont en baisse au cours de la même période et se négocient à 8.640,00 contre 8 930,25 USD ; 2 515,85 USD contre 2 609,30 USD et 223,00 USD contre 224,00 USD la semaine du 05 au 10 du mois en cours, soit une baisse respective de 3,25% la tonne, 3,58% la tonne et 0,45% le kilogramme.
Par ailleurs, le cobalt et l’argent observent une stabilité sur les marchés internationaux durant la période sous examen en se négociant respectivement à 25 930,00 USD et 0,91 USD. Comparée aux autres périodes passées, la tonne du prix de l’étain avait connu une hausse sur les marchés internationaux, au cours de la période du 15 au 20 juillet 2024, en se négociant à 33. 900,00 dollars américains contre 32. 562,00 dollars américains, la semaine précédente, soit une augmentation de 4,11% la tonne.
Une croissance soutenue de la demande en étain
Depuis plusieurs décennies, la consommation mondiale de l’étain raffiné ne dépasse pas les 400 kt/an, ce qui en fait un marché relativement petit par rapport à d’autres métaux de base comme le zinc (12 Mt/an) ou encore le nickel (2,4 Mt/an). La stagnation de la demande, malgré l’essor considérable du secteur de l’électronique, résulte de la miniaturisation des composants électroniques qui a réduit la quantité d’étain requise dans les circuits imprimés.
Cette tendance pourrait atteindre ses limites si bien que l’utilisation De l’étain dans les soudures devrait, dans le futur, refléter plus étroitement la croissance de la production électronique et donc augmenter.
La demande en étain raffiné a rebondi en 2021 (390 kt, soit +7%, ITA, novembre 2022), dopée par la reprise économique post-pandémie et, en particulier, par la hausse des ventes d’équipements électroniques des ménages et des entreprises pour accommoder le télétravail.
En revanche, la demande en étain est restée atone pendant une grande partie de l’année 2022, principalement sous l’effet du ralentissement de l’économie chinoise (0,6%, ITA). Le marché reste déficitaire depuis 2016.
Les ventes de semi-conducteurs, qui sont généralement considérés comme étant un indicateur fiable de la demande en étain de soudure, devraient ralentir et la croissance se maintenir à environ 4% en 2022 et 2023 par rapport à 2021 (+26% en 2021), selon le « World Semi conductor Trade Statistics (WSTS) », l’organisme qui regroupe les principaux fabricants de puces.
Il n’en reste pas moins que l’étain a de beaux jours devant lui avec une forte demande qui accompagnera l’essor de la mobilité bas-carbone et du photovoltaïque 1, ainsi que le déploiement de la 5G.
Les prévisions de Roskill (2020) indiquent que la demande totale du marché pour l’étain raffiné excèdera 500 kt en 2030, avec une part non négligeable utilisée dans les batteries Li-ion, dans les matériaux d’anode principalement l’ITA qui anticipe une demande moindre, de l’ordre de 450 kt en 2030.
ACP/Provinces6rdc.com
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