
Le gouvernement de la République démocratique du Congo s’est résolu jeudi à poursuivre l’exportation de concentrés de minerais non-entièrement transformés sur place, le temps de trouver une solution au manque chronique d’électricité qui pénalise son industrie.
La RDC est le premier producteur mondial de cobalt et le premier producteur africain de cuivre.
En principe, les opérateurs miniers du Katanga (sud-est) sont tenus à exporter des produits finis, c’est-à-dire traités et raffinés sur place, pour dégager le maximum de revenus.
Mais, les capacités de production et de transformation des usines sont limitées en raison de problèmes d’alimentation électriques.
Le gouvernement a donc accordé « aux sociétés qui produisent les concentrés de cuivre et de cobalt » une dérogation pour l’exportation des produits non-finis « jusqu’à la résolution de la problématique énergétique »
« Une évaluation sera effectuée semestriellement pour examiner l’opportunité de la levée ou du maintien de ce moratoire », ajoute Henri Yav, ministre des Mines par intérim, dans une lettre la Fédération des entreprises du Congo (FEC).
Le ministre a rappelé aux entreprises installées au Congo que l’objectif est « d’obtenir des produits marchands plus élaborés, qui leur permettent, ainsi qu’à l’État, de générer les meilleures recettes de la production minière ».
Par ailleurs, il a mis en garde ces opérateurs miniers contre l’exportation frauduleuse de produits miniers de faible valeur, voire bruts.
La RDC est le premier producteur mondial du cobalt, composante essentielle dans la fabrication des batteries pour les voitures électriques et les smartphones.
Le cours du cobalt est en baisse, se négociant à quelque 30.000 dollars la tonne après avoir frôlé les 100.000 dollars il y a un an.
Dans son nouveau code minier, la RDC considère le cobalt comme un « minerai stratégique », c’est-à-dire taxé à 10%.
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