Le conducteur du train dont le déraillement avait fait sept morts et 125 blessés mi-octobre au Maroc a été reconnu coupable d’homicide involontaire mais devait être libéré mercredi pour peine purgée, a-t-on appris auprès de son avocat. Le verdict a été rendu mardi soir par le tribunal de première instance de Salé, près de la capitale Rabat, a déclaré Me Chaouki Ajana, un des avocats du conducteur.
Le tribunal a condamné l’accusé à cinq mois et cinq jours de prison ferme pour homicide involontaire, ce qui correspond à la peine qu’il a purgée en détention, rappelle son avocat. Écroué le 23 octobre, il devait être libéré mercredi.
La défense va néanmoins faire appel: « on va demander qu’il soit innocenté. S’il y a une responsabilité, elle doit être partagée », a dit Me Ajana. « L’excès de vitesse » du train, qui a atteint les 158 km/h à l’endroit de l’accident au lieu de la limite maximale autorisée de 60 km/h » sur une partie aiguillage est « la cause du déraillement », avait affirmé le parquet au lendemain du drame. Le syndicat des cheminots avait quant à lui exprimé lundi son « soutien inconditionnel » au conducteur, appelant la direction de l’Office national des chemins de fer (ONCF) à « assumer ses responsabilités ».
L’accident s’était produit le 16 octobre à une vingtaine de kilomètres au nord de Rabat, au niveau de la commune de Sidi Bouknadel. Gravement blessé, le conducteur avait été placé en détention.
Le tribunal doit encore se prononcer sur les indemnisations des passagers blessés. La prochaine audience est prévue le 7 mai, selon des médias marocains.
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