Des « Combattants» accusés de menacer la vie de Louis Michel ( Belgique)

Louis Michel, l’ancien ministre des Affaires étrangères belge et Commissaire européen à la coopération internationale, aurait reçu des menaces de mort prises provenant de certains opposants congolais. Cette menace est prise au sérieux par les services de Sûreté de l’État belge.

Selon un journal local belge, à la fin de l’année passée, le ministre d’Etat, Louis Michel, aurait été pris à partie par des opposants congolais et aurait reçu plusieurs lettres contenant des menaes de mort.

« J’ai reçu plusieurs lettres de menaces. J’ai refusé la protection rapprochée mais je suis effectivement sous surveillance. Je ne souhaite pas en dire plus », a confirmé le député européen, ancien commissaire européen et père de l’actuel Premier ministre, Charles Michel.

Les menaces ont débuté le 10 décembre dernier, à Oslo, lors de la remise du Prix Nobel de la Paix au docteur congolais Denis Mukwege, après laquelle une dizaine d’opposants congolais, de la mouvance de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS) s’en sont pris à l’homme politique.

À la sortie, une dizaine d’opposants congolais, de la mouvance de l’UDPS s’en est pris violemment à lui, le traitant de « génocidaire » et d’« assassin ». Ils avaient effectué le déplacement dans la capitale norvégienne depuis Bruxelles et Louis Michel avait dû être exfiltré par la police jusqu’à son hôtel.

Durant le mois décembre, le père de l’actuel Premier ministre belge a encore reçu des lettres contenant des menaces de mort explicites à son domicile de Jodoigne. L’élu a porté plainte et l’affaire a été prise très au sérieux par la Sûreté de l’État qui lui a proposé une protection rapprochée. Comme il le confirme lui-même, il ne l’a pas acceptée mais il est sous surveillance discrète depuis lors.

Le parti d’opposition Union pour la Démocratie et le Progrès Social – dont certains membres appelés « les combattants » sont accusés d’être à la base de ces menaces – a condamné vendredi ces actes et assure qu’il ne « peut, en aucun cas être associé à de tels actes ».

« Au nom de l’UDPS, notre parti, nous déplorons et condamnons avec la dernière énergie ces actes qui, à nos yeux, sont en contradiction avec les valeurs fondamentales de la démocratie et de tolérance qui y sont défendues. Et nous compatissons à la douleur que peut ressentir Monsieur Louis Michel à la suite de ces actes d’agression », a affirmé le représentant en Belgique de l’UDPS et président fédéral, le Dr André Kabanda Kana, dans un communiqué.

Louis Michel a contribué à mettre sur pied un processus de paix en République Démocratique du Congo qui a finalement mis fin à la Deuxième guerre du Congo en juin 2003 en instaurant un gouvernement de transition (2003-2006) et contribuant aux élections de 2006 lorsuqil était en fonction comme Commissaire européen à la coopération internationale.

Certains « combattants » considèrent que l’ancien ministre des Affaires étrangères belge porte une part irréfutable de responsabilité dans la désignation de Joseph Kabila comme vainqueur de ces élections de 2006 et, par voie de conséquence, responsable de la situation de crise actuelle en RD Congo

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