Donnant de la voix,six mois après la mort de son cher époux : Marthe Tshisekedi interpelle et sensibilise

L’épouse du « Leader Charismatique de l’UDPS » en  appelle à la solidarité internationale et africaine afin d’obtenir le rapatriement  au pays de la dépouille mortelle de son mari pour une inhumation selon les coutumes bantu

« Je suis ici pour plaider le cas de mon mari et pour partager ma douleur. Il y a six mois que mon mari est mort, mais il n’est pas encore enterré. Je lance un appel à tous les amis. Je les sensibilise à ma douleur. Le gouvernement ne veut pas enterrer mon mari dans son pays natal. Je lance un appel aux présidents africains et aux premières dames. Dans nos coutumes africaines, c’est du jamais vu » .

C’est ce qu’a martelé hier jeudi 27 juillet sur les antennes de TV5 Monde, Mme Marthe Tshisekedi , née Kasalu Jibikilayi. S’exprimant depuis Bruxelles via un duplex, lors de 64 minutes, le grand journal de la chaine de télévision francophone, elle a parlé des difficultés à organiser le rapatriement de la dépouille mortelle de son époux, six  mois après sa mort le 1er février 2017 d’une embolie pulmonaire, à Bruxelles en Belgique.

Une dépouille devenue enjeu politique

Le rapatriement  de la dépouille du « Sphinx de Limete » se trouve au cœur d’enjeux politiques. Sur les antennes de TV5 Monde, Mme Marthe Tshisekedi a profité de l’occasion pour   plaider le cas de son mari  et partager sa douleur du fait que depuis la mort du « Lider Maximo », son corps traine toujours à Bruxelles.

Elle a accusé le pouvoir de Kinshasa, en citant nommément le président Joseph Kabila, d’être à la base de ce blocage.
« Je ne suis pas en colère mais il faut comprendre ma douleur. », a–t- elle expliqué.  « Je lance un appel à tous les présidents du monde et les premières dames pour qu’ils entendent mes soucis et pour leur faire comprendre ma douleur. », a martelé la vénérable dame.

A travers cette sortie médiatique sur les antennes de TV5Monde, Marthe Tshisekedi se bat toujours pour que son époux soit inhumé dans sa terre natale.  L’organisation des obsèques d’Etienne Tshisekedi fait l’objet d’une polémique à Kinshasa bloquant le retour de sa dépouille au pays.

Après son décès le 1er février, à 84 ans, la Belgique avait mis à la disposition de la famille un espace de 4     500 m2, au Heysel, pour organiser une cérémonie de funérailles. Une messe avait également été célébrée dans la plus grande église du pays, la basilique du Sacré-Cœur de Koekelberg. Le gouvernement belge a même proposé de mettre un avion à disposition pour rapatrier le corps.

A Kinshasa, les autorités de la ville avaient proposé un carré de plus de 500m², aménagé spécialement au sein du cimetière de la Gombe. Mais ce choix n’avait pas fait l’unanimité au sein des familles tant biologique que politique du « Lider Maximo ». Ses partisans  veulent voir leur idole inhumée au siège de son parti, dans la commune de Limete. Ce qu’a refusé catégoriquement l’administration urbaine de Kinshasa, citant une loi de 1914 interdisant l’enterrement à moins de 50 mètres d’une habitation.

Pourtant, un terrain d’entente avait été trouvé entre le régime de Kinshasa et  les familles tant  biologique que  politique afin que le chef de file de l’UDPS soit porté en terre dans une concession familiale, située dans la périphérie  de la capitale, dans la commune de la N’Sele. Pourtant, après un long bras de fer entre l’UDPS et les autorités, un accord avait été trouvé pour le rapatriement du corps d’Etienne Tshisekedi à Kinshasa.

Compromis

Selon la famille, le compromis prévoit que le corps du vieux soit enterré à la périphérie de Kinshasa.  Mgr Gérard Mulumba Kalemba, jeune frère d’Étienne Tshisekedi avait expliqué que son frère devrait être inhumé à N’Sele, dans une concession familiale. Pour lui, N’Sele a été choisi comme plan B, au moment où les autorités refusaient l’inhumation à Limete, l’entourage a décidé d’acheter ce terrain, éloigné du centre-ville.

Selon la famille, Etienne Tshisekedi  devrait bénéficier de funérailles officielles et  souhaitait que sa dépouille soit exposée au Palais du peuple. D’après les sources proches du dossier, le chronogramme sur le rapatriement de la dépouille d’Etienne Tshisekedi reste à préciser avec le gouvernement.

Une fois le calendrier adopté, la famille avait promis de  dévoiler les détails de l’accord et surtout la date de retour du corps. Mais jusqu’alors, les choses se compliquent d’avantage  et l’opinion ne sait pas à quand le retour au pays du corps d’Etienne Tshisekedi, plusieurs fois Premier ministre  et  ministre.Il a été aussi Député national ,à l’époque Commissaire du peuple, et Ambassadeur.

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