Dans une course à la Maison-Blanche très serrée, l’homme le plus riche du monde, Elon Musk, est devenu l’allié le plus proche de Donald Trump.
Voici cinq façons dont le milliardaire exerce son influence pour faire élire, mardi, le républicain face à la démocrate Kamala Harris.
Poids lourd financier
Elon Musk a lancé une organisation politique baptisée «America PAC» afin de soutenir la campagne de Donald Trump et son mouvement Make America Great Again («Rendre à l’Amérique sa grandeur»).
Selon des chiffres officiels, cette organisation, l’une des plus importantes en faveur du républicain, a reçu 75 millions de dollars de dons de la part de Musk entre juillet et septembre.
Ce dernier a également lancé une initiative controversée: une loterie quotidienne consistant à offrir un million de dollars à un électeur inscrit dans l’un des sept États décisifs pour la victoire et qui a signé une pétition conservatrice.
Selon l’«America PAC», 13 signataires de la pétition ont reçu un chèque d’un million de dollars, dont quatre en Pennsylvanie (nord-est), depuis le 19 octobre.
Le procureur de Philadelphie, principale ville de cet État, a engagé une action en justice pour obtenir l’arrêt de ce tirage au sort qu’il considère comme «illégal».
En rassemblement
Musk est apparu plusieurs fois lors d’événements de campagne de Donald Trump. Sa première apparition en rassemblement remonte au mois d’octobre, à Butler (Pennsylvanie), où le candidat avait réchappé à une première tentative d’assassinat.
Il avait alors assuré que ce serait «la dernière élection» si Donald Trump ne gagnait pas, affirmant que les démocrates prendraient le contrôle du pays.
Il a également prononcé un discours lors du rassemblement du républicain au légendaire Madison Square Garden, dimanche, et organisé un «question-réponse» qui avait rassemblé des centaines de personnes en Pennsylvanie.
Au gouvernement
Si Trump est élu, il chargera le patron de Tesla et de SpaceX d’un «audit» du gouvernement en vue de «réformes» profondes.
Une nomination qui soulèverait de possibles conflits d’intérêts étant donné le rôle essentiel de SpaceX dans les missions de l’agence spatiale américaine (NASA) et la dépendance de Tesla à l’égard des régulateurs américains, surtout concernant la technologie de conduite autonome.
Selon le New York Times, SpaceX et Tesla ont cumulé au moins 15 milliards de dollars de contrats du gouvernement américain dans les dix dernières années.
Elon Musk a notamment proposé des compressions budgétaires de deux milliers de milliards de dollars dans les dépenses publiques.
Sa plateforme X
Depuis le rachat par Elon Musk de X, anciennement Twitter, en 2022, la visibilité des contenus de droite a augmenté sur cette plateforme, tandis que les publications à tendance démocrate ou de gauche ont vu leur place diminuer, selon plusieurs études récentes.
Une étude du Washington Post pointe également que les contenus de comptes républicains attirent plus l’attention et gagnent plus d’abonnés sur le réseau social.
Alors que le nombre moyen de vues de leurs messages est passé de 200 000 à 100 000, des responsables à la Maison-Blanche s’inquiètent des conséquences de cette perte de visibilité en cas de crise potentielle.
Le départ d’utilisateurs de X depuis son rachat par Musk et de nouveaux réglages sur l’algorithme peuvent expliquer ces différences.
Le Wall Street Journal a découvert que même des comptes ne suivant que des contenus non politiques recevaient en majorité du contenu conservateur et en relation avec l’élection américaine.
Désinformation
Le milliardaire a fait de son compte X, où il compte 200 millions d’abonnés, une caisse de résonance pro-Trump, notamment sur les questions de genre et d’immigration, par exemple l’idée que les démocrates ont « importé » des migrants pour des raisons électorales.
Il y a également publié des théories du complot sur des machines de vote truquées, des allégations dont le républicain entendra se servir s’il est battu mardi.
En septembre, une analyse des publications de Musk sur X sur les cinq mois précédents, menée par le New York Times, a trouvé que près d’un tiers de ses 171 messages contenait une fausse information ou manquait de contexte.
D’après le Center for Countering Digital Hate, les allégations du milliardaire concernant la présidentielle ont cumulé près de 1,2 milliard de vues sur X en seulement quelques mois.
JDM / Provinces26rdc.com
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