Comme d’aucuns le savent bien, depuis 2016, des sources indiquent qu’environ 1,3 millions de personnes ont été déplacées par les violences de tous genres dans le Kasaï Central. Dans ce paquet, plus de 30 000 se sont résolues à traverser la frontière angolaise pour aller se mettre à l’abri de l’une des barbaries les plus infrahumaines du monde. Ces faits, entretenus par des autorités politiques, sont très choquants que la Communauté internationale refuse d’être de marbre, en bouchant ses yeux et ses oreilles. Et ce, alors que le pouvoir de Kinshasa se trempe dans le formol. Pour faire « souverain », ce denier s’exerce à des enquêtes interminables dont, le plus souvent, les résultants s’affichent biaisés, protégeant ainsi les auteurs des crimes qui ne permettent pas aux populations de vivre et de mourir normalement.
A l’effet de savoir un peu plus sur cette tragédie, d’en établir les responsabilités, le Conseil des Doits de l’Homme des Nations Unies a adopté, le vendredi dernier, à l’unanimité une résolution appelant le Haut-commissaire à mettre sur pieds une équipe d’experts du Droit international humanitaire et des Doits de l’Homme pour enquêter sur les crimes commis dans le Kasaï Central.
Zeid Ra’ad Hussein s’est félicité de l’adoption de cette résolution, estimant qu’elle envoyait aux auteurs présumés le message que la Communauté internationale a fermement l’intention de les traduire en justice.
« Nous soutenons pleinement l’établissement d’une commission d’enquête internationale et la considérons comme un pas de plus vers l’identification et la poursuite des auteurs de graves violations des droits de l’Homme », a déclaré le haut-commissaire dans un communiqué de presse, en indiquant qu’il présenterait un rapport complet avec les conclusions de l’équipe au Conseil des Droits de l’Homme.
A en croire, Zeid Ra’ad, l’équipe des Nations Unies compte mener son enquête de manière entièrement indépendante, dans le respect des normes internationales et conformément au mandat qui lui a été conféré par le Conseil. La résolution réitère clairement l’importance d’assurer la protection de toutes les personnes qui collaborent avec l’équipe, ce qui souligne la nécessité que le groupe d’experts opère en totale indépendance. Le commissaire des Nations Unies compte sur la pleine coopération des autorités, en particulier, pour permettre un accès illimité à tous les pistes, les sites, les dossiers, les individus et les lieux concernés.
Quant aux victimes, qu’elles aient été fumées à la Kalachnikov ou à la machette, mutilées, soumises à des violences indescriptibles ou forcées de quitter leurs maisons, méritent qu’on leur rende justice. Il sied de noter que le Haut-commissaire tient de faire une mise à jour orale au Conseil à sa session de mars 2018, suivie d’un rapport détaillé en juin 2017.
Déciment, on est loin d’une victoire diplomatique.
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