
Joseph Kabila ne s’adressera pas à la nation comme de coutume à l’occasion du 57ème anniversaire de la fête nationale d’indépendance, célébré chaque 30 juin.
Le président de la République est malade. Une communication inédite sur l’état de santé du chef de l’État. Car relevant du domaine du secret d’État.
« Je regrette que pour des raisons de santé, je ne puis, cette année vous adresser mon message de manière traditionnelle », a fait savoir le président Joseph Kabila dans un communiqué lu jeudi 29 juin sur les antennes de la télévision nationale (RTNC). Le président a cependant convié ses compatriotes a commémoré la fête de l’indépendance « dans le calme et la médiation ».
Soumis à des fortes pressions internes et externes, le Raïs ne s’est pas ménagé.
Il a multiplié les déplacements en province et a enchaîné les réunions et les audiences. Sans compter les nombres des heures qu’il passe au téléphone pour gérer les crises.
Et ce qui devait arriver, arriva: le corps à lâcher pour souffler.
Le discours du président était pourtant très attendu.
La tension politique va crescendo, l’inflation atteint des sommets, la crise sociale s’intensifie, le front sécuritaire est en ébullition avec la récurrence des attaques contre les symboles de l’État, la pression internationale n’a jamais été aussi forte sur Kinshasa, gestion calamiteuse dans les prou et dans les provinces, la crise humanitaire au Kasaï n’est pas prête de s’estomper et l’Accord du 31 décembre 2017 bat de l’aile, bref les congolais sont désespérés hélas.
Ce tableau sombre, dépeint 57 ans après l’accession de la RDC à la souveraineté nationale et internationale, la parole du chef de l’État aurait eu le mérite de donner des raisons d’espérer à la population congolaise.
Même si, fait toute suite observer un membre de la société civile, Joseph Kabila est « un homme des rendez-vous manqués ».
« Dans les grands moments de l’histoire, il esquive le vrai problème en diluant sa propre responsabilité dans la profonde crise politico-economico-sociale que traverse la RDC ».
Pour rappel, la crise multiforme que connaît la RDC trouve notamment sa cause dans la non-tenue de la présidentielle en 2016.
Elle a été exacerbée par la mauvaise conjoncture internationale en 2015 et 2016
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