Kasai Central-Meurtre des experts de Nations-Unies : un journaliste et un officier de l’armée à la barre

L’audience sur le meurtre des experts de nations unies s’est poursuivi jeudi 18 octobre 2018, devant le tribunal militaire de Kananga.

Au cours de cette journée, le journaliste Raphaël Kapuku Kamuzadi et le colonel Mambueni qui interviennent jusqu’alors comme renseignants, sont revenus sur leurs précédentes déclarations, dans lesquelles ils avaient nié toute collaboration avec les miliciens.

Premier à comparaître, le journaliste de la radio Khrt n’a reconnu aucune participation dans ce mouvement, moins sa communication avec les miliciens.

« Je ne reconnais pas ce milicien Vincent Manga qui m’a cité comme étant l’un de ceux là qu’il collaboraient avec lui, lors du meurtre des experts de l’Onu. Je n’ai jamais été en communication avec lui. Mon travail en tant que journaliste est de collecter, traiter et diffuser, pas collaborer avec les miliciens, » a déclaré Raphaël Kapuku.

Ce chevalier de la plume s’interroge cependant comment  »pourrait-il, en tant que membre de la famille régnante, collaborer avec ceux qui ont brûlé leur village ?  »

Quant à l’officier militaire Mambueni, il a fait savoir que son implication avec les miliciens était dans le contexte de la recherche de la paix.

« Pendant la période des atrocités, j’animais les émissions d’éducation à la citoyenneté sur plusieurs chaines et j’ai eu le temps de participer dans l’une des émissions de Raphaël Kapuku à la Khrt. Ces émissions étaient ouvertes à toute catégorie de personnes », a reconnu le colonel Mambueni.

La prochaine audience est fixée au 1er novembre 2018.

Rappelons que les deux experts de l’ONU, l’Américain Michael Sharp et la Suédoise Zaida Catalan avaient perdu la vie le 12 mars 2017 non loin de Tshimbulu au Kasai-Central, tués par des miliciens appelés  »Kamuina Nsapu ».

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