La première ministre britannique Theresa May annonce qu’elle démissionnera le 7 juin

Usée par l’interminable casse-tête du Brexit qu’elle n’a pas su mettre en œuvre, la première ministre a annoncé vendredi qu’elle quitterait le 10 Downing street dans quinze jours.

Theresa May démissionnera le 7 juin. C’est la voix étranglée par l’émotion, usée par l’interminable casse-tête du Brexit qu’elle n’a pas su mettre en œuvre, que la première ministre britannique a annoncé, vendredi 24 mai, qu’elle quitterait le 10 Downing street dans quinze jours.

« Il est maintenant clair pour moi qu’il est dans l’intérêt du pays qu’un nouveau premier ministre dirige cet effort. Aussi, j’annonce aujourd’hui que je vais démissionner de mes fonctions de dirigeant du Parti conservateur et unioniste le vendredi 7 juin », a déclaré Theresa May.

Après avoir passé en revue les succès enregistrés par son cabinet, elle a exprimé, au bord des larmes, « un profond regret de ne pas avoir été capable de mettre en œuvre le Brexit ». « Ça a été l’honneur de ma vie [d’être] la deuxième femme première ministre… mais certainement pas la dernière », a-t-elle ajouté très émue.

 

Accord de Brexit rejeté trois fois

Elle avait pris la tête de l’exécutif en juillet 2016, peu après que les Britanniques eurent voté à 52 % en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin 2016.

L’accord de divorce qu’elle a négocié avec Bruxelles a été rejeté à trois reprises par les députés, ce qui a contraint l’exécutif à repousser au 31 octobre au plus tard le Brexit, alors qu’il était initialement prévu le 29 mars, et à organiser les élections européennes en catastrophe.

Mardi, elle a présenté un plan de la « dernière chance » prévoyant une série de compromis pour tenter de convaincre les parlementaires. En vain. Le discours prononcé par Theresa May à cette occasion, censé lui permettre d’arracher enfin un vote de son texte au Parlement puis de partir en beauté, a produit l’effet inverse : accélérer sa déchéance. En cherchant à appâter les travaillistes avec la promesse d’un vote à Westminster sur l’idée d’un second référendum, elle s’est aliéné tout le monde.


Le Monde

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