Une fois pleinement opérationnelle, la ZLECAf pourrait augmenter le commerce intra-africain de plus 34 % d’ici 2045 (comparé à la situation d’un scénario sans la ZLECAf).
A terme, le continent représentera un marché très attractif de 1,2 milliard de consommateurs potentiels sur l’ensemble des 55 Etats membres de l’Union africaine, et un PIB cumulé de plus 2.900 milliards de dollars.
Ces projections ressortent du nouveau rapport de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (FERDI) publié le 11 octobre 2023.
Intitulé « Développement industriel de l’Afrique : comment la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) peut-elle y contribuer ? », le rapport indique que le commerce intra-africain se situe à environ 16 % du total des échanges commerciaux du continent, un niveau très en deçà du commerce intra-régional en Europe (60%), en Amérique du Nord (40%) et dans les pays de l’Association des Nations de l’Asie du Sud-Est (30 %).
À cet effet, la contribution des économies africaines à la valeur ajoutée manufacturière (VAM) à l’échelle mondiale se limite à 1,8 %. Ce qui revient à dire que l’intégration des productions africaines à la chaîne de valeurs mondiale se passe au bas (au début) de cette chaîne ; là où il y a très peu de transformations industrielles.
À ce jour, les performances économiques de l’Afrique sont essentiellement dues à l’essor prolongé de l’exploitation des matières premières, au développement rapide du secteur des services et à l’apport de l’aide au développement.
Le faible niveau d’industrialisation explique d’ailleurs pourquoi la part de l’Afrique dans le commerce mondial n’a jamais pu dépasser le plafond de 3 %, bien que les économies africaines soient caractérisées par un degré relativement élevé d’ouverture commerciale, avec un taux des exportations et importations autour de 65 % du PIB en 2021.
Dans ses objectifs, la ZLECAf aspire essentiellement à dynamiser le marché africain et à développer le commerce intra-africain en réduisant ou éliminant les barrières commerciales et en harmonisant les réglementations et les normes. A en croire le rapport, cela contribuera à attirer les investissements transfrontaliers et internationaux sur le continent, grâce à la croissance de la demande africaine.
Selon les experts de la FERDI, la ZLECAf pourrait réduire la vulnérabilité de l’Afrique face aux chocs externes en stimulant le commerce intra-africain. Concrètement, cur ce dernier aspect essentiel, il est recommandé aux parties prenantes (pays) d’améliorer la stabilité, les infrastructures et la numérisation des économies, notamment des services douaniers.
Zoom Eco / Provinces26rdc.com
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