Le Comité norvégien du Nobel a décidé de récompenser la confédération japonaise des victimes des bombes A et H, Nihon Hidankyo, qui lutte sans relâche contre la prolifération des armes atomiques.
C’est l’une des récompenses les plus scrutées de la planète. Le prix Nobel de la paix 2024 a été attribué, ce vendredi 11 octobre, à Nihon Hidankyo, la confédération japonaise des victimes des bombes A et H, qui se bat depuis 1956 contre la prolifération des armes nucléaires.
Cette organisation, également connue sous le nom de Hibakusha, « reçoit le prix de la paix pour ses efforts en faveur d’un monde sans armes nucléaires et pour avoir démontré, par des témoignages, que les armes nucléaires ne doivent plus jamais être utilisées », a annoncé Jorgen Watne Frydnes, le président du comité Nobel norvégien.
« Aucune arme nucléaire n’a été utilisée dans une guerre depuis près de 80 ans », a-t-il poursuivi, selon des propos rapportés par l’Agence France-Presse (AFP). Avant de poursuivre : « Il est donc alarmant de constater qu’aujourd’hui ce tabou contre l’utilisation des armes nucléaires est soumis à des pressions. »
Pour rappel, ce prix sacre « la personnalité ou la communauté ayant le plus ou le mieux contribué au rapprochement des peuples, à la suppression ou à la réduction des armées permanentes, à la réunion et à la propagation des progrès pour la paix ». Contrairement aux autres prix Nobel, qui dépendent d’académies suédoises, celui de la paix est le seul à être décidé par le Comité norvégien. C’est d’ailleurs le seul dont la remise est organisée à Oslo, et non à Stockholm, le 10 décembre, date d’anniversaire d’Alfred Nobel. Le prix est doté de 11 millions de couronnes suédoises (un peu moins de 1 million d’euros).
Si le prix peut être partagé entre plusieurs récipiendaires ou saluer l’action d’une ONG ou d’une institution, il peut très bien aussi ne pas être attribué en fonction du contexte géopolitique, ou si aucune candidature ne fait l’unanimité. Un cas de figure rencontré à 19 reprises dans l’Histoire, depuis 1901 et le tout premier Nobel de la paix.
Narges Mohammadi récompensée en 2023
En 2023, le Comité Nobel norvégien avait attribué son prix à Narges Mohammadi. La militante et journaliste iranienne, qui avait pu accorder une interview au Point depuis sa prison de Téhéran, avait été récompensée « pour son combat contre l’oppression des femmes en Iran et sa lutte pour la promotion des droits humains et la liberté pour tous ».
Après une pause ce week-end, la saison des Nobel va se poursuivre lundi prochain. Retour en Suède, lundi, ce coup-ci, avec le prix Nobel d’économie.
AFP / Le Point / Provinces26rdc.com
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