Ça tombe mal pour les autorités congolaises. À peine le ministre des affaires étrangères Léonard She Okitundu annonçait depuis Addis Abeba la condamnation par l’Union africaine des sanctions « unilatérales » imposées aux États membres et aux citoyens, une déclaration de la Haute représentante de l’Union européenne est venue brouiller ce soutien.
Federica Mogherini a annoncé mardi soir que plusieurs pays hors de l’Union, et candidats à l’adhésion, à savoir, l’ex-République yougoslave de Macédoine, le Monténégro et l’Albanie, et les pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE), l’Islande, le Liechtenstein, les membres de l’Espace économique européen et la République de Moldova se sont engagés à s’harmoniser avec la décision 2010/788 / PESC adopté par le conseil europeen le 29 mai 2017 infligeant des sanctions contre 9 personnalités proches du président congolais Joseph Kabila.
« Ils veilleront à ce que leurs politiques nationales soient conformes à la présente décision du Conseil. L’Union européenne prend note de cet engagement et l’accueille », s’est félicité la diplomate en chef de l’Union.
Un peu plus tôt à Addis Abeba, le ministre congolais des affaires étrangères Léonard She Okitundu s’était félicité de l’engagement « ferme » de l’Union africaine à soutenir la RDC face à ces sanctions ainsi que le rappel par le Conseil exécutif, de la « nécessité de respecter le principe de non-ingérence dans les affaires internes des États ».
Le gel des avoirs et l’interdiction de voyage sur le territoire de l’Union européenne décidés par le Conseil européen, cible 9 personnalités proches du chef de l’État, dont le porte-parole du gouvernement Lambert Mende et le chef des renseignements Kalev Mutond, accusés d’« abus » des droits de l’homme et d’« entrave » à la mise en œuvre de l’accord du 31 décembre 2016. Des griefs contestés par le gouvernement congolais.
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