L’Euro de football à l’heure du Covid

Cela fait désormais plus d’un an que la vie économique, culturelle, sportive, politique etc est étroitement liée aux évolutions successives de la pandémie de Covid 19. Il n’y a pas un endroit du monde qui soit épargné et la tenue de grands événements recevant du public est depuis un an, au pire en suspens, au mieux strictement encadré de règles sanitaires. On pense bien sûr aux Jeux Olympiques de Tokyo décalés d’un an et qui débuteront finalement le 23 juillet prochain. Mais l’autre événement majeur de cet été 2021 c’est bien évidemment l’Euro 2021 de football qui a bel et bien lieu à l’heure où nous écrivons ces lignes. Mais quid des conditions sanitaires à l’heure du retour du public dans les stades? Qu’en disent les autorités politiques, sportives et de santé? Le point sur toutes ces questions.

Le public finalement au rendez-vous de cet Euro 2021 de football

Repoussé d’un an comme les JO de Tokyo, l’Euro 2021 a finalement pu débuté au mois de juin dernier, un signe encourageant d’un retour progressif à la vie normale. Néanmoins pour être précis, nous devrions plutôt parler de retour à la vie “presque normale” car les conditions sanitaires dans lesquelles se déroule cet Euro 2021 sont loin de pouvoir être qualifiées de normales. La tenue de la compétition était conditionnée par le respect d’un protocole sanitaire lourd, que nous allons détailler.

Tout d’abord, la grosse attente autour de cet Euro 2021 de football était évidemment le retour du public dans les stades. Le retour tant attendu des supporters a bel et bien eu lieu mais dans des proportions variables selon les règles sanitaires en vigueur dans chaque pays. Car là aussi, la grosse nouveauté de cette édition 2021 c’est qu’il n’y a pas de pays organisateur afin d’éviter la concentration de public venu des quatres coins de l’Europe dans une seul et même pays. Ainsi, la Hongrie a par exemple autorisé un remplissage de la Puskas Arena de Budapest à 100 % de ses capacités. La Russie s’en tient quant à elle à une jauge de 50 % de la capacité du stade de Saint-Pétersbourg et enfin, les autres pays, à une jauge comprise entre 22 et 33 % des capacités de leurs stades respectifs.

L’accès aux stades est lui aussi encadré par un protocole sanitaire propre à chaque pays. Dans la plupart des pays, l’accès aux stades est conditionné à la présentation d’un des ces trois justificatifs:

  •  Un certificat de vaccination complète contre le Covid-19.
  • Un certificat de contamination antérieure.
  • Un test PCR/test antigène négatif datant de moins de 72 heures.

Dans certains pays les règles sont plus strictes, ainsi à Amsterdam aux Pays Bas, même en possession d’une attestation de vaccination il faut également présenter un test  PCR négatif datant de moins de 72 heures. En Hongrie, quel que soit les justificatifs fournis, un contrôle de température est effectué à l’entrée des stades, l’accès est refusé à toute personne présentant une température supérieure à 37,8°C.

Enfin, à Munich en Allemagne, en plus des justificatifs mentionnés précédemment, seul le port de masques de type FFP2 permet l’accès au stade. Autant dire que cet été parier en ligne sera encore très pertinent…

Les joueurs dans une « bulle sanitaire »

Les directives de l’UEFA concernant les joueurs de 24 sélections en lice sont encore plus strictes. En effet, les joueurs ainsi que la totalité du staff (entraîneurs, soignants, intendants, etc) sont tenus à un isolement des plus stricts.

En plus de cet isolement avec le monde extérieur, l’ensemble des joueurs et les staffs techniques sont testés régulièrement au Covid 19. Un seul test positif pourrait remettre en cause la participation de l’équipe toute entière à la compétition. Autant dire que la vigilance est de mise au sein des sélections.

Mais malgré toutes ces mesures des cas de Covid 19 ont déjà été signalés aux seins de plusieurs sélections. C’est tout d’abord le gardien des Pays-Bas, Jasper Cillessen, qui a été écarté du groupe à la fin du mois de mai après avoir été testé positif au Covid 19. Puis ce fut au tour du milieu de terrain et capitaine espagnol  Sergio Busquets de devoir quitter son équipe le 6 juin dernier après un test positif. Ce qui a entraîné sa mise à l’écart mais aussi un entraînement des autres joueurs de l’équipe, désormais individuel jusqu’à l’obtention de tests ultérieurs attestant qu’ils n’ont pas eux aussi été contaminés.

Mais que prévoit l’UEFA en cas de contamination de plusieurs joueurs au sein d’une même équipe? Plusieurs options existent en fonction de plusieurs scénarios. Dans le cas où une équipe disposerait d’au moins 13 joueurs valides dont au moins un gardien de but, elle serait tenue de disputer un match. Si l’équipe en question ne peut pas remplir ces conditions, alors l’UEFA accorde un report du match de 48 heures maximum. Une fois ce délai expiré, si l’équipe ne peut toujours pas se présenter avec 13 joueurs valides, alors elle sera déclarée perdante par forfait (soit l’équivalent d’une défaite 3 buts à 0).

Ce cas de figure ne s’est pour l’instant jamais présenté dans l’histoire de la compétition, mais il reste encore près de trois semaines de compétition dans un contexte inédit à plus d’un titre. Ainsi, un retournement de situation historique comme le forfait d’une équipe majeure, ou une victoire finale par forfait lié au Covid est de l’ordre du possible. On imagine déjà les sueurs froides des parieurs à l’évocation d’un ou plusieurs cas positifs au sein de leur équipe favorite.


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