Martin Fayulu est rentré hier à Kinshasa sous escorte de la Monusco

Martin Fayulu est rentré hier, mercredi 19 décembre 2018, à Kinshasa sous escorte de la Monusco. Bloqué pendant plusieurs heures au poste de la N’Sele suite à l’interdiction du gouverneur de Kinshasa de poursuivre la campagne électorale dans la capitale, le candidat n°4 à la Présidentielle de ce dimanche n’a pas pu donner son meeting prévu à la Place Sainte-Thérése, malgré la forte mobilisation de ses partisans et des militants des partis membres de la plateforme « Lamuka« .

Des sources bien renseignées affirment que Martin Fayulu et les siens ont tenté, en vain, de forcer la barrière érigée par des éléments de la PNC. Le responsable de la Police nationale congolaise en poste au niveau du pont N’Sele aurait fait comprendre aux acteurs de  » Lamuka  » qu’il s’appuyait sur le communiqué du gouverneur de la ville interdisant la campagne électorale des candidats président de la République à Kinshasa « pour des raisons sécuritaires « . Ce qui n’a pas convaincu le président de l’Ecidé en provenance du Grand Bandundu. Les deux parties se sont ainsi engagés dans les échanges verbaux jusqu’à ce qu’une équipe de soldats onusiens soit descendue sur les lieux.

D’après des informations en notre possession, la présence des militaires de la Monusco n’a pas arrangé grand-chose dans un premier temps. Les policiers de la PNC s’en tenant mordicus à la stricte observance de la décision de l’Hôtel de ville de Kinshasa auraient fait état de la situation à Sainte-Thérèse où des milliers de partisans de Martin Fayulu continuaient à affluer alors que le meeting a été interdit. Aussi, le commandant des opérations de la PNC à N’Sele a-t-il redouté que des militants de « Lamuka » amassés tout au long du boulevard Lumumba réserve un accueil triomphal à leur leader pendant que ces mouvements de foule ont été interdit pour tous les candidats président de la République.

Selon un membre de la coalition « Lamuka » , face à cette situation, les deux parties se sont engagées à ne « libérer » la délégation conduite par Martin Fayulu que la nuit sous escorte de la Monusco. Question de préserver l’ordre public, conformément au communiqué du gouverneur de la ville rendu public à la veille de la journée d’hier mercredi 19 décembre.

PODIUM SACCAGE

Dès l’après-midi de la journée d’hier, plusieurs policiers équipés sont descendus à Sainte-Thérése où le meeting de Fayulu devait se tenir après la non-autorisation du même rassemblement au stade Tata Raphaël. Le podium érigé pour la circonstance a été tout simplement saccagé alors que les partisans du candidat n°4 continuaient d’affluer. Ce qui a occasionné des accrochages entre ces derniers et les forces de l’ordre.

Certains partisans appartenant à l’aile dure de la coalition « Lamuka » n’ont pas hésité à faire le déplacement pour Kingasani ya suka, Kinkole, Maluku « pour arracher leur leader des mains des éléments de la Police ». Ce groupe en colère qui s’acheminait vers l’aéroport de N’Djili a fait face à la police qui n’a pas hésité à recourir aux gaz lacrymogènes pour les disperser.

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