Une foule des élèves a été dispersée à coup de gaz lacrymogènes par la police mardi 09 octobre à Beni.
Ces derniers avaient improvisé une marche, pour exprimer leur colère et dénoncer l’insécurité qui prévaut dans la ville et territoire de Beni au Nord-Kivu.
Ils ont marché sur le boulevard Nyamwisi, scandant des chansons hostiles au pouvoir, munis de calicots et banderoles sur lesquels on pouvait lire « la ville de Beni a besoin de la paix, sécurisez nos écoles ».
Leur point d’orgue a été la mairie, où ils y ont procédé au jet des pierres et branches d’arbres, afin de bloquer la circulation.
Sur place, des drapeaux de partis politiques toute tendance confondue, ont été arrachés dans leurs passages, y compris les affiches de l’équipe de riposte contre Ebola.
Une attitude qui a poussé les éléments de la police à user des bombes à gaz lacrymogènes, afin de déloger ces élèves venus nombreux, envahir l’hôtel de ville, pour réclamer la paix et la sécurisation des écoles de la commune de Ruwenzori.
La situation est restée tendue pendant plus de deux heures, causant la suspension des activités à partir du grand marché central de Beni kilokwa, jusqu’à la mairie et paralysant les activités scolaires.
Aucun dégât matériel ou humain n’a été enregistré, sauf plusieurs casses visibles.
Un salongo (travaux d’assainissement) a été improvisé sur place, où les éléments de la police ont été sommés d’évacuer des pierres et morceaux d’arbres jetés par les manifestants, pour permettre la libre circulation des véhicules et motos taxis.
Des pneus ont été brûlés à la mairie, pendant que la délégation du gouvernement était en pleine réunion sur la situation sécuritaire en ville de Beni.
Cette marche intervient quelques jours seulement, après que le réseau catholique ait menacé de délocaliser ses écoles de la commune de Ruwenzori vers d’autres milieux, suite à l’insécurité.
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