Le député provincial élu de Kinshasa n’a pas tardé à réagir au communiqué du Front commun pour le Congo (FCC) par rapport à la promesse faite par le président Tshisekedi de « déboulonner le système dictatorial » de l’ancien régime.
Dans un tweet quelques minutes après le communiqué du FCC, l’ancien directeur de cabinet adjoint du président Félix Tshisekedi justifie la sortie du chef de l’État en demandant au FCC d’arrêter « de faire penser qu’il est nostalgique de la dictature ».
« Déboulonner la dictature ne vise guère un ancien régime dictatorial. C’est plutôt l’avenir qui est visé. Y-a-t-il de péché que le chef de l’Etat s’interdise de réinstaller la dictature dans notre pays ? Que le FCC arrête de faire penser qu’il est nostalgique de la dictature ! », écrit-il.
« Quoi qu’il en soit, avec le concours de tous, les vestiges dictatoriaux latents doivent être déboulonné et extirpé définitivement de notre société » poursuit Peter Kazadi, dans un autre tweet.
Dans un communiqué publié ce lundi 8 avril 2019 dans la soirée, le Front commun pour le Congo dit « regretter », la teneur de certains propos « militants » tenus par le chef de l’Etat à l’occasion de sa visite aux Etats-Unis, sollicitant l’appui d’une puissance étrangère pour, selon lui, « déboulonner le système dictatorial » en RDC, dit le FCC.
Pour les responsables des regroupements de cette plateforme, ces affirmations « surprenantes » remettent « gravement en cause l’héritage démocratique ancré dans notre pays depuis 2006 et qui s’est traduit par la toute première passation pacifique et civilisée du pouvoir à la magistrature suprême jamais intervenue en RDC, passation dont le président de la République est pourtant le bénéficiaire au terme des troisièmes élections libres, démocratiques, pluralistes et apaisées du 30 décembre 2018 ».
En effet, lors de son séjour de plusieurs jours dans le pays de l’oncle Sam, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait dit qu’il attendait l’appui américain pour se défaire du système dictatorial de son prédécesseur.
« Je le dis sans peur. Je suis là pour déboulonner le système dictatorial qui était en place », avait alors affirmé le nouveau président congolais lors d’une conférence au Council on Foreign Relations, un atelier de réflexion sur la politique étrangère, à Washington.
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