RDC : « Polémique autour du nouveau secrétaire exécutif de la CENI : Lamuka fustige la nomination de Mabiku Totokani »

Revue de presse du mardi 11 janvier 2021

Dans un communiqué signé lundi 10 janvier par Martin Fayulu et Adolphe Muzito, la plateforme Lamuka annonce une série d’actions, notamment des sit-in devant le bureau de la CENI, à partir du mois de février, pour réclamer la dépolitisation de cette institution d’appui à la démocratie, rapporte Forum des As.

Il s’agit concrètement, rappelle le journal, de barrer la route à la nomination de Mabiku Totokani au poste de secrétaire exécutif national de cette institution, en remplacement de Ronsard Malonda.

Le présidium de Lamuka considère cette nomination comme une énième tentative du Président Félix-Antoine Tshisekedi à politiser cette institution et à défier le peuple congolais en cherchant, à tout prix, à conserver le pouvoir.

Compte tenu de cette nomination, note  La Prospérité, Muzito et Fayulu interpellent la Communauté Internationale.

Face à la gravité de la situation, déclarent-ils, l’Union Européenne, l’Union Africaine, les Etats-Unis d’Amérique et le Conseil de sécurité de l’ONU sont appelés à se saisir du cas de la RDC pour prévenir le chaos et sauver le processus électoral prévu en 2023 et voulu impartial et apaisé par le peuple congolais, ajoute le quotidien.

Muzito et Fayulu, agissant au nom de Lamuka, s’insurgent ainsi contre toute nouvelle forfaiture électorale qui ouvrirait, selon eux, la voie aux ennemis de la RDC pour matérialiser subrepticement le fameux projet de balkanisation, pourtant, décrié par tous, conclut le quotidien.

Nomination d’un membre de l’UDPS au Secrétariat général de la CENI, Lamuka interpelle la communauté internationale afin de prévenir le chaos électoral

La coalition Lamuka accuse Félix Tshisekedi de poser les jalons à la fois de sa volonté ferme de tricher lors des élections de 2023 ou de renvoyer celles-ci aux calendes grecques.

Martin Fayulu et Adolphe Muzito, interpellent les partenaires traditionnels de la RDC à se pencher sur le danger que court le processus électoral qui doit déboucher à l’organisation des élections générales en décembre 2023.

« Après avoir illégalement nommé ses hommes à la Cour Constitutionnelle, il s’emploie maintenant à s’assurer le contrôle total de la CENI en plaçant les membres de son parti UDPS, aux postes de Président, de Rapporteur et de Secrétaire Exécutif National de cette institution voulue indépendante par la constitution. Face à la gravité de la situation, Lamuka attire l’attention de l’Union Africaine, de l’Union européenne, des États-Unis et du Conseil de Sécurité des Nations-Unies sur l’évolution dangereuse du processus électoral en RDC et leur demande de se saisir urgemment du cas afin de prévenir tout chaos qui résulterait de ces provocations et sauver un processus électoral voulu impartial et apaisé pour le peuple congolais », renseigne le communiqué de Lamuka, publié lundi 10 janvier 2021.

Les leaders de la coalition Lamuka notent que Félix Tshisekedi est déterminé à défier, une fois de plus, le peuple congolais en cherchant à tout prix, à conserver le pouvoir qu’il a usurpé il y a trois ans. En conséquence, le présidium de Lamuka appelle le peuple congolais à s’opposer courageusement à la tentative de Félix Tshisekedi d’organiser une nouvelle forfaiture qui ouvrirait la voie aux ennemis de la RDC pour matérialiser leur projet de balkanisation.

« Puisqu’il est temps de réaffirmer la puissance de l’esprit du congolais, le présidium de Lamuka rappelle que le 04 janvier 1959, les Congolais s’étaient levés pour refuser la domination du colonialisme en arrachant l’indépendance. Le 16 février 1992, le peuple avait dit non au Maréchal Mobutu et avait obtenu la réouverture de la Conférence nationale souveraine. Dans la semaine du 19 au 26 janvier 2015, le peuple avait stoppé net la volonté de M. Kabila de conditionner la tenue des élections à un recensement préalable. Enfin, le 19 septembre 2016, les congolais avaient massivement donné un préavis à M. Kabila qui avait conduit au dialogue du Centre interdiocésain et produit l’Accord de la CENCO le 31 décembre 2016. Aujourd’hui, nous devons nous préparer à recourir à l’article 64 de la Constitution pour refuser toute forme de dictature. Pour ce faire, Lamuka organisera à partir du mois de février une série d’actions notamment des sit-in devant le bureau de la CENI pour réclamer la dépolitisation de cette institution d’appui à la démocratie », ont ajouté les leaders de la coalition Lamuka.

Depuis son installation, le nouveau leadership de la commission électorale nationale indépendante continue à s’organiser en interne avant de lancer la préparation proprement dite des élections générales prévues en décembre 2023. C’est ainsi que par sa décision N°002/CENI/BUR/22 du 06 janvier 2022 portant nomination du Secrétaire Exécutif National de la CENI, Mr Mabiku Totokani Thotho a été nommé Secrétaire Exécutif National de la Commission électorale nationale indépendante en remplacement de Ronsard Malonda.

Notons que M. Mabiku Totokani est présenté par la CENI comme un ingénieur polytechnicien spécialiste en informatique, en science des données, en statistiques et intelligence artificielle. Mais sa nomination est contestée d’autant plus que le successeur de Ronsard Malonda est réputé membre de l’Union pour la démocratie et le progrès social, mais aussi ancien conseiller de Félix Tshisekedi à l’époque encore président du parti au sein de la Cellule Économie, Finances et Audit.

Sa nomination à ce poste suscite un débat sérieux sur la crédibilité de l’organisation des élections générales en décembre 2023. Certaines opinions, notamment Lamuka, craignent un hold-up électoral en faveur du candidat de l’UDPS.

 

Forum des As/Provinces26rdc.net

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