C’est le 24 janvier 2019 que le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a prêté serment devant la nation congolaise, jurant de respecter la Constitution et les lois de la République.
Un mois après cette cérémonie, certains jugent positif son bilan jusque là, d’autres estiment qu’il faut encore lui accorder un peu de temps et les plus pessimistes disent ne pas constater grand-chose jusque-là.
En un mois, faut-il le rappeler, Félix Tshisekedi a pu trouver des solutions à certaines situations sociales. Le président de la RDC a dépêché son directeur de cabinet pour calmer la tension à l’entreprise Transco dont les agents avaient observé un arrêt de travail, exigeant le paiement de leurs arriérés de salaire et le départ du directeur général.
De même qu’à l’université pédagogique nationale (UPN),où le ministre de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU),Steve Mbikayi, a été instruit de suspendre le comité dirigeant.
En un mois, Félix Tshisekedi a permis la réouverture de la Maison Schengen, devenue Centre européen de délivrance des visas. Ceci va dans le sens de la normalisation des relations diplomatiques avec l’Union européenne dont l’ambassadeur sera, dans les prochains jours, de retour à Kinshasa.
Aussi, le président élu le 30 décembre 2018 accorde des facilités d’accès en République démocratique du Congo aux Congolais de la diaspora naturalisés étrangers. Ces derniers pourront obtenir un visa directement aux postes frontières et frontaliers de la RDC, sans passer par les ambassades pour se rendre dans leur pays d’origine.
Par ailleurs, de retour d’un périple africain qui l’a conduit en Angola, au Kenya, Congo-Brazzaville puis Éthiopie où il a pris part au sommet de l’UA, Félix Tshisekedi a reversé au trésor public un reliquat de 163 300 $US de ses frais de mission.
Néanmoins, mois après son accession au pouvoir, Félix Tshisekedi n’a toujours pas libéré les prisonniers politiques et d’opinion, ni fermé les cachots clandestins, comme promis pendant sa campagne électorales.
Selon Jean-Marc Kabund, actuel président de l’Udps, « il n’y aura aucun prisonnier politique sous notre règne ». Ce haut cadre du parti de Félix Tshisekedi rassure que le dossier est très avancé pour que ces prisonniers soient libérés. Mais les familles de ces derniers s’impatientent, estimant que ces démarches prennent trop de temps.
Sur un autre registre, le président de la République n’a pas encore mis en place un gouvernement, ni nommé un informateur, encore moins un formateur. » Félix Tshisekedi ne dirige pas le pays comme un militaire « , rétorque Jean-Baudouin Mayo de l’Unc qui demande aux uns et aux autres de patienter quant à ce.
Du côté de la permanence de l’Udps, des combattants sollicitent du peuple congolais la patience. » Il ne peut tout arranger en un mois », disent-ils. Car une certaine opinion soutient que depuis que Félix Tshisekedi est au pouvoir, les prix de certains produits de première nécessité ont pris de l’ascenseur.
Mediacongo
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