RDC : Accusé d’incitation à la « haine ethnique », Martin Fayulu invité à se rendre à la police lundi 6 mai

Revue de presse de vendredi 3 mai 2019

L’invitation adressée à l’opposant Martin Fayulu pour se rendre à la police judiciaire lundi 6 mai occupe la machette de la presse kinoise de ce vendredi 3 mai.

Il accusé « d’incitation à la haine ethnique », « massacre des balubas », « pillages », « atteinte aux droits garantis » et « crime de génocide et crimes contre l’humanité », et sera auditionné lundi 6 mai prochain par le commissaire général adjoint en charge de la police judiciaire – qui lui a transmis une « invitation » depuis le 30 avril.

Cette invitation (ou convocation) fait suite à une plainte qu’un certain Jean-Claude Ngoy Lufuluabo, a déposé au parquet général près la cour de cassation, indique le site d’informations en ligne.

La même information est également confirmée par Cas-info.ca qui fait savoir que le président de l’Ecidé est invité pour des renseignements utiles à communiquer à la Police, selon les termes de l’invitation envoyée par Jean Baelongandi, commissaire général adjoint de la Police judiciaire.

indique de son côté que cette information de la plainte a été officiellement livrée par le procureur général près la Cour de Cassation Flory Kabange Numbi à travers un communiqué.

Commentant la même nouvelle, Forum des As considère que c’est peut-être un début de nuage dans le ciel de la coalition Lamuka.

Le tabloïd rapporte les supputations de bon nombre de commentateurs, qui, sans la moindre réserve d’usages, sont même allés jusqu’à parler de l’arrestation de Martin Fayulu. D’autres encore ont soutenu que le commandant en chef de Lamuka au front des opérations de la  » vérité des urnes « , serait potentiellement candidat à la Cour pénale internationale (CPI).

Journée mondiale de la presse

L’autre actualité traitée par les médias est la journée mondiale de la presse célébrée ce 3 mai à travers le monde entier.

A propos de cette journée,le Journaliste en danger, une ONG de défense et de promotion des droits des journalistes, demande la réouverture des procès des journalistes assassinés sous l’ancien régime du Président Kabila.

Le média en ligne constate qu’après 18 ans de pouvoir, le long règne de Joseph Kabila à la tête de la RDC a été marqué par des brimades, des attaques et fermetures des médias, des arrestations et violences allant parfois jusqu’aux assassinats des journalistes.

Parmi les dossiers des journalistes assassinés, ce journal en ligne rappelle entre autres celui de Serge Maheshe et Didace Namujimbo (deux journalistes de Radio Okapi assassinés respectivement en 2007 et 2008), de Patient Chebeya à Béni (en 2010). Il en est de même pour Franck Ngyke du journal La Référence Plus et son épouse Hélène Mpaka (2005), ou de Bapuwa Mwamba, freelance à Kinshasa (2006).

Pour Congoprofond.net qui cite la déclaration de JED, ces assassinats sont aujourd’hui le symbole de l’impunité des crimes commis contre les journalistes.

JED considère que c’est la gangrène de l’impunité qui encourage l’intolérance contre les médias et entretient l’insécurité pour les journalistes, note le média.

Par ailleurs, évoque la déclaration de Mike Hammer, ambassadeur des Etats-Unis d’Amérique en République démocratique du Congo. Dans un message rendu public jeudi 2 mai en marge de cette Journée mondiale de la liberté de la presse, il a indiqué que « l’engagement déclaré du Président nouvellement élu, Félix Tshisekedi, en faveur de la liberté de la presse et du respect des droits de l’homme marque un tournant majeur et important vers un avenir meilleur pour le Congo ».

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