Le ministre public a requis mardi 17 octobre 2023, à la prison de Makala, dans l’affaire de l’assassinat du député national Chérubin Okende, la prolongation de la détention de son garde du corps, pour des indices de culpabilité qui pèsent sur lui, a appris l’ACP de source judiciaire.
« Le ministère public a requis la prolongation de la détention de notre client, au motif qu’il pèse sur lui des indices sérieux de sa culpabilité à l’assassinat de Chérubin Okende », a confié Me Jules Bongombe du collectif de la défense.
« C’est depuis vendredi dernier qu’il est détenu à la prison de Makala. L’une des raisons de sa détention, c’est parce qu’il avait laissé son arme dans la voiture la dernière fois qu’il était avec Cherubin Okende. C’est quand même étonnant », a-t-il dit.
Dans sa plaidoirie, le collectif des avocats de la défense, en contradiction, a relevé que la fuite du garde du corps n’était pas à craindre, mais aussi que son état de santé était affecté par les conditions de détention précédant son transfert à la prison de Makala.
Par ailleurs, le chauffeur du défunt Chérubin Okende, Papy Nkanga, a bénéficié, le 3 octobre dernier, d’une liberté provisoire. Cette mesure a été prise par le parquet près le tribunal de grande instance de la Gombe.
Le corps sans vie du député Cherubin Okende avait été retrouvé le 13 juillet 2023 à bord de son véhicule 4×4, sur l’avenue Poids-Lourds, dans la commune de Gombe, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. Les circonstances de sa mort ne sont pas encore élucidées.
Dans une conférence de presse à l’issue de la découverte du corps du défunt, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde Mambu a révélé que la justice congolaise détenait un proche du défunt, en l’occurrence son garde du corps.
Celui-ci avait effectué la veille des va-et-vient à la Cour de cassation pour déposer et retirer des correspondances de Chérubin Okende.
Chérubin Okende Senga, 62 ans, était député national élu de Kinshasa. Il fut ministre des Transports, voies de communication et de désenclavement, du gouvernement Sama Lukonde, avant sa démission, le 28 décembre dernier, pour rejoindre l’opposition politique.
Il était, entre autres, porte-parole du parti « Ensemble pour la République », dirigé par Moïse Katumbi Chapwe, candidat à la présidentielle du 20 décembre 2023.
ACP / Provinces26rdc.com
Laisser un commentaire