
L’Église du Christ au Congo (ECC), deuxième grande confession religieuse en République démocratique du Congo (RDC), après l’Église catholique, a annoncé, ce jeudi 16 mai, la suspension de sa participation à la Commission d’Intégrité et Médiation Électorale (CIME), créée en 2014 pour notamment gérer les tensions électorales par la médiation.
« Le comité exécutif national de l’Église du Christ au Congo a pris la résolution de suspendre sa participation à la CIME« , a déclaré le révérend pasteur Eric Nsenga Nshimba, porte-parole de l’ECC.
La décision avait été prise lors de la 55ème session ordinaire tenue en mars dernier à Kinshasa, simplement parce que la CIME, « un organe technique pour un accompagnement de la CENI, a commencé à outrepasser ses compétences », a ajouté le porte-parole.
L’Église protestante, représentée sous la bannière « ECC », accuse la CIME de prendre « certaines décisions et orientations en lieu et place » de la plate-forme « Confession Religieuse ».
L’Église protestante, qui veut « ramener l’ordre et maintenir l’unité des confessions religieuses », tient à « renforcer la cohésion et l’objectivité du travail » de celles-ci, a indiqué le révérend Nshimba.
Le retrait de l’ECC vide la CIME de sa substance après celui de la Conférence Piscicole Nationale du Congo (CENCO).
En 2014, l’influent épiscopat congolais s’était retiré de la CIME « pour des raisons qui lui sont propres« . Un responsable protestant a accusé la CIME d’être manipulé par les autorités en place, à quelques semaines de la fin du mandat de l’actuel bureau de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI).
Au bureau de la centrale électorale, le poste de président revient aux confessions religieuses, 7 au total, qui désignent leur délégué. Si le premier président de la CENI (ex-CEI Commission Électorale Indépendante) était délégué par l’Église catholique (CENCO), son successeur était présenté par l’Église protestante (ECC).
Créée le 6 septembre 2014 par les chefs des confessions religieuses, la Commission d’Intégrité et Médiation Électorales (CIME) était voulu comme un « cadre d’échange d’informations électorales« . Elle était présentée comme un cadre de dialogues permanents qui vise à « gérer, par la médiation, les tensions électorales« , avant, pendant et après les scrutins.
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