RDC-Beni : au moins 12 civils tués dans une attaque des ADF à Mukonia

Les corps de douze civils dont ceux de deux femmes et d’un enfant, ont été ramenés dimanche 11 août à la morgue de l’Hôpital général de référence d’Oicha, chef-lieu du territoire de Béni, (Nord-Kivu).

D’après le bourgmestre de cette municipalité, ces personnes ont été exécutées par les rebelles ADF samedi 10 août à Mukonia, village de la localité de Babila Bakaiko vers Mamove, à l’Ouest d’Oicha.

Selon l’autorité communale, ce bilan de ce drame est encore provisoire.

Tous les efforts pour avoir la réaction de l’armée n’ont pas abouti.

La coordination urbaine de la société civile de Goma (Nord-Kivu) a rapporté, dimanche 11 août, des cas d’assassinats ciblés d’au moins 78 personnes ainsi que des enlèvements de 6 personnes, en juillet dernier, dans cette ville.

Cette organisation citoyenne a publié ces statistiques dans son rapport détaillé sur la situation sécuritaire qui a prévalu au cours de ce mois à Goma.

Dans ce document, elle a également noté 23 cas d’incendies criminels, de viols, d’attaques physiques de personnes, de vols diurnes et nocturnes, ainsi que de crépitements récurrents des coups de feu.

La société civile de Goma a souligné que dix corps sans vie ont été ramassés dans la ville dans la période sous examen.

Elle a mentionné plusieurs cas de tracasseries militaires et policières, venant notamment des membres de la force d’autodéfense Wazalendo.

Le rapport a en outre mis en exergue les menaces permanentes qui pèsent sur la ville à cause des infiltrations des rebelles qui tentent quotidiennement d’accéder aux positions de l’armée sur diverses lignes de front.

Face à ce tableau sécuritaire qu’elle juge alarmant et sombre, la société civile de Goma recommande aux autorités d’y renforcer les dispositifs sécuritaires.

La société est d’avis que les dossiers des personnes mises en cause dans la montée de la criminalité dans la ville volcanique devraient être traités avec rigueur au niveau de la justice.

Plus de 150 civils ont été tués en l’espace d’un mois suite aux attaques des rebelles des Forces démocratiques alliées (ADF) dans le territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, a rapporté la société civile locale ce lundi 12 août.

Selon Kinos Katuho, président de cette structure, la dernière attaque, survenue samedi dernier dans la localité de Mamove, groupement Batangi-Mbau, a coûté la vie à 18 personnes. Plusieurs maisons ont également été incendiées lors de ces violences.

Kinos Katuho a exprimé sa profonde inquiétude face à l’absence de réaction appropriée de l’armée congolaise face à cette recrudescence des violences.

« Le bilan des attaques des ADF dans la localité de Mamove a été revu à la hausse, passant de 10 à 18 personnes tuées. Quatre maisons et deux motos ont été incendiées, et 14 personnes sont portées disparues. Nous avons l’impression d’être sacrifiés par notre propre armée et par notre gouvernement », a-t-il déclaré.

Jusqu’à ce 12 août matin, l’armée congolaise ne s’était pas encore exprimée sur cette attaque. Bien que des troupes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) aient été dépêchées sur place pour traquer les assaillants, Kinos Katuho appelle les autorités militaires à renforcer davantage la présence de ces soldats pour protéger la population.

Il souligne également que les rebelles des ADF continuent de circuler librement entre les villages de Beu-Maniama et Mabuo, dans le secteur de Beni-Mbau.

 

Radio Okapi/Provinces26rdc.com

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