Au terme de leurs travaux qui ont duré au total trois jours, les leaders de LAMUKA ont réaffirmé ce samedi 23 mars l’unité au sein de cette coalition et confirment leur détermination à poursuivre ensemble le combat pour défendre le respect des pratiques démocratiques en matière électorale en vue de provoquer le changement tant attendu par le peuple.
Dans la foulée, les leaders de LAMUKA disent remercier la Communauté internationale particulièrement l’Union Africaine pour sa volonté de promouvoir la vérité des urnes et expriment leur satisfaction à l’endroit de l’Union Européenne et des États-Unis d’Amérique, pour avoir maintenu et accentué les sanctions contre les responsables congolais engagés dans la corruption et le sabotage du processus électoral en RDC.
“Les leaders décident d’étudier les possibilités de transformer la coalition LAMUKA en une plateforme politique et d’en définir les modalités d’organisation et de fonctionnement, et sont déterminés à poursuivre sans relâche le combat pour déraciner les anti valeurs qui handicapent les progrès de la société congolaise dans tous les domaines”, lit-on dans la déclaration finale.
En outre, Moïse Katumbi, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Martin Fayulu, Freddy Matungulu et Mbusa Nyamwisi appellent le peuple congolais à garder confiance dans l’avenir, à rester vigilant et mobilisé pour défendre ses droits.
“Cette combativité est le seul gage de sa victoire qui, à terme, est certaine. Car le peuple gagne toujours”, conclut la déclaration finale.
Sans surprise, les leaders de LAMUKA affirment que le trucage des résultats des élections du 30 décembre dernier, a été ordonné par l’ancien président Joseph Kabila, et estiment que ceci aggrave la crise de légitimité des institutions ainsi que celle de leurs animateurs.
Ils précisent par ailleurs que cela constitue une “grave menace à la paix et à la sécurité nationales” qui doivent être préservées.
Note: cet article a été mis à jour le 24 mars à 13h30 (GMT+1). La paragraphe 4 a été modifié. Comme suit « Pour Jean-Pierre Bemba, qui s’est exprimé pendant la conférence de presse, Martin Fayulu était le candidat commun pour battre Emmanuel R. Shadary (et non Felix Tshisekedi) et il l’a battu. »
***
Les leaders de la coalition Lamuka, à savoir Martin Fayulu, Jean-Pierre Bemba, Adolph Muzito, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu et Antipas Mbusa Nyamwisi, se sont réunis à Bruxelles pour étudier la possibilité de transformer cette coalition électorale en plate-forme politique, après avoir soutenu la candidature de Martin Faluyu à l’élection présidentielle du 30 décembre en RDC. Les discussions, en vue d’étudier la faisabilité de cette transformation, ont démarré dans la soirée du 23 mars 2019.
Ainsi, au cours d’une conférence de presse organisée ce samedi 24 mars à Bruxelles, les ténors de cette coalition ont indiqué que les résultats publiés par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) ne correspondent pas à la vérité des urnes. A cet effet, ils ont condamné « la fabrication des résultats des législatives nationales et provinciales » et ont considéré que « le blocage des résultats ordonné par Joseph Kabila a aggravé la crise de légitimité ».
Les ténors de cette coalition ont également réaffirmé l’unité de Lamuka et « la poursuite du combat ensemble pour défendre le respect des pratiques démocratiques pour le changement.
Pour Jean-Pierre Bemba, qui s’est exprimé pendant la conférence de presse, Martin Fayulu était le candidat commun pour battre Emmanuel R. Shadary et il l’a battu. « Nous allons nous transformer en plate-forme politique et vous aurez les détails dans les jours qui viennent. Lamuka a beaucoup de leaders », a fait savoir le président du Mouvement de libération du Congo (MLC).
Cette réunion des leaders de Lamuka à Bruxelles a été facilitée par l’ONG sud-africaine In transformation initiative (ITI) qui dirigée par d’anciens négociateurs de la fin de l’apartheid. C’est la même ONG qui avait réuni à Johannesburg, en octobre 2018, les opposants, à l’époque à la recherche d’un candidat commun.
Laisser un commentaire