La situation sécuritaire à l’est du pays devient de plus en plus préoccupante à l’approche des élections de décembre 2023.
Le cessez-le-feu étant violé entre les deux parties prenantes au processus de paix de Nairobi, les violents affrontements ont opposé aujourd’hui les FARDC aux rebelles du M23.
Réagissant à la situation sécuritaire de l’heure, Christophe Lutundula n’est pas allé par le dos de la cuillère, il dit, signe et persiste.
“Je peux vous dire, au nom du président et au nom du peuple congolais, que si jamais, même par hasard, une balle tombait sur Goma, sachez que nous allons réagir dans les heures qui suivront.”
Pour rappel, le gouvernement congolais avait promis de passer à l’offensive contre le M23 dès le lundi 25 septembre 2023 et ainsi libérer toutes les zones qu’ils occupent. L’annonce a été faite par le ministre des Affaires étrangères, Christophe Lutundula. C’était au cours d’une interview télévisée accordée aux confrères de la Télé Top Congo.
Le chef de la diplomatie congolaise avait indiqué qu’il s’agit là du vœu du Président de la République. Pour Christophe Lutundula, les Congolais de Rutshuru, Nyiragongo et Masisi doivent participer aux élections comme tous les autres. Et la RDC va agir malgré la présence des troupes de l’EAC, avait rassuré le ministre des Affaires étrangères.
« Parce que le président l’a déjà dit et ce n’est pas un secret : à partir du 24 septembre, si rien n’est fait, nous allons faire tout, je dis bien tout. Je le dis au nom du chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo pour que nos compatriotes regagnent leurs domiciles de manière qu’on puisse les enrôler, de manière que même tardivement les candidatures soient déposées et qu’il y ait campagne, qu’ils aient des élus. Il n’existe pas au Congo une cause d’éligibilité pour fait de guerre, ça n’existe pas dans notre loi. Et donc, tenez-vous ça pour dit », avait-il déclaré. Depuis ce mémorandum, rien n’a été fait, le M23 n’a jamais libéré les territoires et le gouvernement congolais n’est jamais passé à l’action pour concrétiser sa menace.
Signalons que, le président Félix Tshisekedi, lors d’un dîner avec la presse à New York, avait déclaré n’exclure aucun scénario pour rétablir la paix à l’est du pays. Pendant ce temps, sur terrain, le M23 continue d’exiger un dialogue direct avec Kinshasa. Dans un meeting tenu samedi 23 septembre à Kibumba dans le territoire de Nyiragongo, ces rebelles ont demandé à la population de s’unir à eux. Pour eux, “si Tshisekedi envoie ses avions et ses bombes, il va tuer le M23 et la population civile locale”. Et cela l’obligera de négocier, ont déclaré ces rebelles.
vraies infos / Provinces26rdc.com
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