Le nouveau coordonnateur a relevé la détermination du comité exécutif qu’il conduit à insuffler un nouveau dynamisme à la structure nationale et appelle les parties prenantes à l’ accord à remplir, chacune, ses engagements pour la paix dans la région.Juste après sa prise de fonctions à la tête du Mécanisme national de suivi de la mise en œuvre de l’Accord cadre d’Addis-Abeba (MNS), le 30 mars, le comité exécutif conduit par Claude Ibalanky Ekolomba et son adjoint, Patrick Mutombo Kambila, a relevé son ambition d’insuffler un nouveau dynamisme à cette structure.
« Six ans après la signature de l’Accord-cadre, il s’impose à nous d’engager une réflexion sur les contours de la nouvelle dynamique à impulser de manière à le mettre en phase avec la réalité sécuritaire, notamment dans la partie orientale du pays et dans les pays voisins, particulièrement ceux dont l’interdépendance sécuritaire est un peu plus évidente avec la RDC dans le contexte de l’heure », a souligné le coordonnateur, au cours de la conférence de presse organisée à son office.
Cette détermination, a assuré Claude Ibalanky Ekolomba, permettra aux parties prenantes de se focaliser plus vigoureusement sur le centre du problème sécuritaire. Déjà, il salue, à ce titre, la visite effectuée par le chef de l’Etat congolais, Félix-Antoine Tshisekedi, dans quelques pays de la sous-région en vue de donner un nouvel élan aux efforts de paix en cours.
Des efforts à capitaliser
Dans sa détermination, le coordonnateur du MNS, qui reconnaît à sa juste valeur le travail abattu par ses prédécesseurs, a promis de ne ménager aucun effort afin de faire jouer à cette structure son rôle et remplir la mission qui lui est confiée par le gouvernement. Il envisage, à cet effet, de capitaliser ses efforts pour donner une nouvelle impulsion au MNS, bras séculier de l’exécutif pour gagner le pari de la paix. « Nous prendrons soin de capitaliser au mieux les efforts déployés par le MNS depuis sa création en 2013 », a-t-il promis, notant sa détermination de surpasser, dans deux ans, les objectifs que son comité s’est assignés.
Dans cette optique le comité exécutif du MNS entend organiser, dans les jours qui viennent, les activités commémoratives des six ans de la signature de l’Accord-cadre. Pour son coordonnateur, cette commémoration permettra non seulement de faire un état de lieux, mais également de planifier pour permettre au MNS d’être encore plus efficace.
« Bien qu’il y ait encore de nombreux défis à relever, il sied de reconnaître que, grâce à son engagement, le pays a réussi à obtenir des résultats remarquables au titre des réformes amorcées ou poursuivies aux termes de ses engagements nationaux de l’Accord-cadre », a souligné Claude Ibalanky, louant les efforts fournis par ses prédécesseurs dont François Muamba Tshishimbi, qu’il dit être son mentor, le général Denis Kalume ainsi que John Kasuku qui a assumé l’intérim de coordonnateur du MNS jusqu’à sa prise de fonction.
Le nouveau coordonnateur du MNS n’a pas non plus oublié les apports des différentes structures ainsi que des partenaires pour permettre à la RDC de remplir sa part de contrat dans cet accord. Il convient de saluer aussi, a-t-il dit, entre autres, le génie créateur ainsi que la rigueur méthodologique à la base de l’élaboration des outils de suivi de la mise en œuvre des engagements nationaux et l’organisation de l’atelier multi acteurs ayant permis d’évaluer, sans complaisance, le niveau de réalisation des engagements nationaux, régionaux et internationaux, cinq ans après la signature de l’Accord-cadre.
Exploration et exploitation des opportunités d’intégration régionale
Claude Ibalanky, qui écarte l’idée de la remise en cause de tous les acquis, pense, par ailleurs, qu’il est opportun de stimuler des idées novatrices pour « donner davantage de sens à l’Accord-cadre face au besoin persistant de paix en RDC et dans la région ».
Dans cette optique, le comité exécutif promet de travailler en mettant un accent particulier sur la promotion des investissements ainsi que l’élaboration de la mise en œuvre des projets intégrateurs au niveau régional. « L’heure est venue d’explorer et d’exploiter les nombreuses opportunités d’intégration régionale existantes au bénéfice de tous les Etats et des peuples de la région », a-t-il affirmé.
Il a noté que pour y arriver, la RDC devra se relever de ses divisions intestines qui ont émaillé son passé. « Pour ce faire, nous sommes déterminés de jouer pleinement le rôle qui est le nôtre dans la matérialisation de la vision du chef de l’Etat, axée notamment sur la réconciliation nationale », a souligné Claude Ibalanky, qui a relevé que cette problématique constituait un des engagements de la RDC souscrits au titre de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba.
Tous les ex-combattants congolais appelés à regagner le pays
Un groupe d’anciens rebelles M23 dans le camp de Bihanga, le 8 février 2017. (© RFI/Gaël Grilhot)
Soulignant la volonté du gouvernement d’établir la paix sur toute l’étendue de la RDC et de voir cette paix envelopper toute la région, le coordonnateur du MNS, satisfait des mesures de décrispation politique mises en œuvre par le gouvernement, dont la libération des prisonniers politiques et d’opinion, la réouverture des médias privés fermés, le respect de la liberté de manifestations, a également indiqué que dans le cadre de cette réconciliation nationale, le MNS s’est investi dans le rapatriement des anciens combattants dont le mécanisme a été mis en place en avril 2018, à Goma.
Il a salué tous les efforts fournis pour cette opération et lancé un appel à tous les ex-combattants installés dans les pays voisins d’adhérer au processus de leur rapatriement volontaire et sans condition, qui constitue une heureuse opportunité qui leur est offerte pour retrouver leur dignité dans la société.
Adiac-Congo
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