Lors de la 7ᵉ plénière de la quatrième législature organisée dernièrement dans la salle des conférences internationales, l’honorable Alphonse Ngoyi Kasanji a saisi, grâce à une motion d’information, la plénière et le bureau, du dossier de la démolition de 768 parcelles à Mbuji Mayi, en dehors des dispositions légales contraignant ainsi plusieurs familles à passer la nuit à la belle étoile.
Aussitôt saisi, le bureau Sama a immédiatement réagi en annonçant une mission de suivi auprès du gouvernement afin de s’assurer que toutes les dispositions légales soient prises pendant l’exécution de cette opération. “Évidemment que c’est un projet d’intérêt commun et ces personnes pour lesquels doivent consentir l’évolution de ce projet, il faudra que toutes les dispositions légales soient prises”, a insisté Sama Lukonde.
Problème d’indemnisations
Lors de sa motion d’information, le vice-président de la commission PAJDH a indiqué que cette démolition intervient alors qu’aucune indemnité n’a été versée aux victimes tel que prévu par les dispositions de l’Art. 34 de la Constitution et de la loi N°77/001 du 22/02/1977. Insistant sur le fait qu’en étant gouverneur, il avait piloté ce projet financé par la BAD et le quartier actuellement démoli, n’était pas concerné par les travaux.
L’élu du Kasaï Oriental s’est insurgé en indiquant, qu’actuellement touchés par l’extension des travaux, les propriétaires de ces parcelles, comme maigre réparation, “ont été envoyés dans la brousse, là où il n’y a ni eau ni électricité” !
Appelant le Sénat à prendre des dispositions conséquentes, palliatives et humanitaires pour loger ces familles, Ngoyi Kasanji a aussi invité la chambre haute à trouver des voies et moyens pour que les familles puissent obtenir réparation à la hauteur des préjudices subis. “Ils détiennent les titres légaux et ils ont des certificats d’enregistrement. Ils ont construit ces maisons à l’époque où un sac de ciment coûtait 50 dollars”, a insisté le sénateur Alphonse Ngoyi Kasanji.
C’est donc avec ces éléments supplémentaires que le bureau Sama compte s’impliquer dans le dossier pour répondre aux désidératas des populations qu’il représente.
Il sied de noter que, c’est depuis 29 octobre dernier que l’opération de démolition de plus de 800 maisons, situées juste en face de l’aéroport de Bipemba dans la concession de la RVA, a été lancée sur ordre du gouvernement provincial sous haute surveillance des éléments des FARDC et de la PNC.
De leurs côtés habitants des avenues Dodoma et Zaïre, désormais faisant parties de l’emprise de l’aéroport, ont rejeté l’offre du gouvernement et contestent leur expropriation au motif du non-respect de la valeur marchande des propriétés qu’ils occupent depuis plus de 30 ans. Tandis que le gouvernement provincial, de son côté, indique que ces travaux de modernisation, lancés depuis 2022, ont connu un retard considérable dans leur exécution à la suite de la résistance des propriétaires des parcelles concernées à obtempérer à l’expropriation alors que des lopins de terre leur ont été accordés dans la périphérie de la ville et qu’il leur a aussi été demandé, à plusieurs reprises, de procéder volontairement à la démolition de leurs habitations pour récupérer les matériaux de construction nécessaires.
C’est donc dans ce cadre précis que la Chambre des Sages va lancer sa mission de suivi auprès du gouvernement afin de s’assurer que tout se passe dans la légalité.
Congouni.info / Provinces26rdc.com
Laisser un commentaire