RDC : Depuis son exil, Corneille Nangaa accuse Félix Tshisekedi à embraser la Tshopo « en opposant deux peuples frères, les Ba-Mbole et les Ba-Lengola ».

Dans un communiqué publié jeudi 9 novembre 2023, l’ancien président de la CENI devenu opposant, Corneille Nangaa, exige la démission du président Félix Tshisekedi qu’il accuse de s’employer à embraser la province de la Tshopo « en opposant deux peuples frères, les Ba-Mbole et les Ba-Lengola ».

Depuis son exil, le président de l’Action pour la dignité du Congo et de son peuple (ADCP) fulmine contre ce qu’il qualifie de « fabrication dangereuse » d’un conflit ethnique « inutile ». Selon lui, il s’agit « d’une poudrière qui vise à provoquer une guerre intestine afin de déposséder les communautés locales de leurs terres et ressources naturelles ».

Mettant en garde le président Tshisekedi contre « tout électoralisme parcimonieux » de la crise, Corneille Nangaa affirme que le cinquième président congolais qui est arrivé fin mandat, portera seul la responsabilité de « tous les crimes commis et des dégâts humains, fonciers, matériels, miniers et territoriaux qui s’ensuivront ».

« Que reste-t-il à faire à un régime qui a échoué sur tous les plans dont surtout celui de sécuriser et de protéger sa population ? », s’est-il interrogé avant d’exiger la démission de Félix Tshisekedi.

Ci-dessous, l’intégralité du communiqué de Corneille Nangaa

À travers sa sœur tribale non élue et imposée gouverneure, Tshisekedi embrase la Tshopo

Déjà 509 morts comptabilisés dont 409 Mbole et 100 Lengola brutalement tués ; 2000 ménages détruits, saccagés, brûlés et abandonnés à Osio, Kubaku et Ngenengene, dans la commune urbano-rurale de la Lubunga. Le sang des innocents congolais de la Tshopo continue de couler et de crier justice !

Après avoir enflammé l’Ituri et les deux Kivu, Tshisekedi à travers ses services de sécurité – s’emploie à embraser la Tshopo en opposant deux peuples frères, les Ba-Mbole et les Ba-Lengola. Cette fabrication dangereuse d’un conflit ethnique inutile est une poudrière qui vise à provoquer une guerre intestine afin de déposséder les communautés locales de leurs terres et ressources naturelles.

Le silence des Notables tshopolais de l’Union Sacrée est coupable aux yeux du Peuple de Kisangani au moment où des milliers de personnes ont déserté leurs villages, champs, volailles et bétails dans la commune urbano-rurale de Lubunga. L’inaction, l’indécision et l’indétermination complices des gouvernements national et provincial face aux atrocités cruellement affreuses infligées aux populations civiles de la Tshopo confirment le complot.

L’absence délibérée de l’Autorité de l’État dans les entités affectées par les troubles, la démission et l’incompétence de la gouverneure illégitime de la Tshopo, responsable des cafouillage et embrouillamini fonciers persistants en faveur des ravisseurs étrangers identifiés comme des exploitants forestiers et miniers, illustrent l’étendue du chaos planifié contre le peuple. Ceci s’explique du fait que le seul critère ayant milité à l’investiture autoritaire de Madame Nikomba à la tête de cette province est qu’elle est une sœur tribale de Monsieur Tshisekedi.

Les images des massacres et autres tueries barbares en provenance de la commune meurtrie de la Lubunga et systématiquement répandues sur la toile renseignent qu’il s’agit véritablement d’une campagne d’extermination planifiée et destinée à jeter de la terreur, de la psychose et de l’effroi dans les communautés.

Nous dénonçons ces cruautés sauvages et tout le phénomène de pourrissement sécuritaire de nos provinces, entretenu par Mr. Félix Tshisekedi et le mettons en garde contre tout électoralisme parcimonieux de la crise. Le gouvernement est appelé à surseoir toute cession des terres de la province à des particuliers pour privilégier la paix immédiate.

Qui ne sait pas que cette province et particulièrement la ville de Kisangani viennent de traverser ce quinquennat dans la douleur, l’abandon total, la privation et l’obscurité par mauvaise foi des dirigeants du régime Tshisekedi? Combien de mort leur faudra-t-il cuber pour attirer leur faraude attention ?

Saluons les premiers efforts caritatifs de la Société Civile, du clergé catholique et surtout l’implication personnelle de Son Excellence Marcel Utembi Tapa, Archevêque Métropolitain de Kisangani et Président de la CENCO dont les paroisses accueillent d’innombrables déplacés en situation terrifiés et apeurés.

Nous appelons nos deux communautés (Mbole et Lengola) à la prise de conscience collective. Les notables et leaders de la Tshopo, à ne plus prêter oreille aux pyromanes actuellement au pouvoir et à privilégier un dialogue intercommunautaire sincère, autour du feu, pour sceller une paix des braves.

Bannissons définitivement tout excès, toutes nos rancœurs, toute haine réciproque et invitons les uns et les autres au pardon mutuel. Tenons bon, dans une solidarité fraternelle consciente. Car, tôt ou tard, nous comprendrons à qui ont profité réellement tous ces crimes.

Toute politisation de ce drame humain sera dangereuse et incendiaire. Retenez-le une bonne fois pour toute, Monsieur Tshisekedi est fin mandat. Sans aucune possibilité ni de réélection, ni de reconduction, moins encore de prolongation. Il portera seul la responsabilité de tous les crimes commis et des dégâts humains, fonciers, matériels, miniers et territoriaux qui s’ensuivront.

Que reste-t-il à faire à un régime qui a échoué sur tous les plans dont surtout celui de sécuriser et de protéger sa population ? Tshisekedi doit dégager. Il n’y aura pas élections Le président Tshisekedi doit démissionner.

 


Afriquactu / Provinces26rdc.com

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