RDC-Élections : Le CNSA accuse la CENI d’avoir validé les candidatures de ses membres non démissionnaires ( V. Vangi )

Le climat semble délétère entre le CNSA et la Ceni. Ces deux institutions d’appui à la démocratie n’émettent pas sur la même longueur d’onde. Pomme de discorde : l’audit des comptes de la Centrale électorale avant la publication du rapport général de celle-ci demandé par le CNSA, l’institution dirigée par Joseph Olenghankoy. -

Au cours d’une conférence de presse animée mercredi 27 mars par son porte-parole, Valentin Vangi, le CNSA a mis les points sur « i », soutenant que tous les actes du CNSA repose sur de bases légales et statutaires. Et pour que personne n’en ignore, lors de ce face-à-face avec la presse, Valentin Vangi a rappelé : « la mission du CNSA, la durée du CNSA, la mission du CNSA par rapport au processus électoral, et la situation des membres du CNSA ».

Références légales et statutaires en appui, Valentin Vangi indique que « le CNSA a pour mission de veiller au respect de l’Accord politique par tous les animateurs des institutions et d’assurer le suivi ainsi que l’évaluation de sa mise en œuvre en vue de garantir l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées ». Ses attributions entre autres sont « d’assurer le suivi du chronogramme de mise en œuvre de l’Accord ; réaliser les évaluations régulières du processus électoral, au moins une fois tous les deux mois, avec la Ceni et le gouvernement ; communiquer régulièrement sur l’état d’avancement de la mise en œuvre de l’Accord ; formuler des recommandations respectivement au Parlement, au gouvernement et à la Ceni pour la bonne exécution de l’Accord ; sous réserve de l’indépendance de la Ceni, se concerter avec le gouvernement et la Ceni afin d’harmoniser les vues quant à la réussite du processus électoral et apprécier consensuellement le temps nécessaire pour le parachèvement desdites élections avec le gouvernement et la Ceni… ».

S’agissant de la durée du CNSA, Valentin Vangi assure que « le CNSA est dissout de plein droit à la fin du processus électoral ». Celui-ci se définissant comme étant « une suite continue des différentes étapes et des opérations préélectorales, électorales et post électorales aboutissant à la proclamation des résultats électoraux. Et le porte-parole du CNSA de préciser, « cette définition se traduit par ce qu’on appelle calendrier électoral ».

Valentin Vangi explique que le calendrier électoral en cours a prévu la fin du processus électoral à l’installation des autorités issues des élections locales et municipales. « D’où la durée CNSA court jusqu’à l’installation des autorités municipales telle que le prévoit le calendrier de la Ceni », souligne le porte-parole du CNSA.

Les propos tenus lundi à l’ouverture de la tripartite Gouvernement-CNSA-Ceni, par le président du CNSA, exigeant l’audit des comptes de la Centrale électorale avant la publication du rapport général de la Ceni, ont irrité Corneille Nangaa et son staff. Réagissant à chaud à ces propos, la Ceni, qui est en train d’amorcer le dernier virage du processus électoral, estime qu’elle n’a plus de compte à rendre au CNSA. A la Centrale électorale, on s’emploierait à la présentation, le moment venu, de son rapport général au Parlement et nulle part ailleurs, clament ses experts.

Le président du CNSA regarde droit devant. Il entend finir ce qu’il a commencé. « Le CNSA va incessamment mettre en place une commission qui va traiter de la question et nous faire des propositions objectives en vue d’aboutir à des réformes profondes de la Ceni de notre pays », a annoncé Olenghankoy, promettant de transmettre au terme de cette évaluation des propositions et recommandations au Parlement et au gouvernement.

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