Les élections législatives nationales et provinciales sont confirmées pour ce dimanche 31 mars 2019 dans la ville et le territoire de Beni ainsi que dans la ville de Butembo dans la province du Nord-Kivu en RDC.
Il s’agit des zones dans lesquelles les élections du 30 décembre 2018 avaient été reportées par la CENI suite à la présence de la maladie à virus Ebola et aussi de l’insécurité grandissante.
La campagne électorale a pris fin ce vendredi 29 mars à zéro heure. Au cours de cette dernière journée de campagne, presque tous les candidats étaient très mobilisés. Ils se sont exprimés à travers des meetings dans des lieux publics, des conférences et dans des émissions radiodiffusées.
A titre d’exemple, la radio télévision Rwanzururu (RTR), dans la ville de Beni, a consacré tout son programme de l’après-midi pour la réception des différents candidats jusqu’à minuit heure locale.
La société civile de Beni a jugé positive le déroulement de la campagne électorale dans ces circonscriptions et a appellé la population à se rendre massivement au vote ce dimanche.
« Nous avons évalué positivement le processus électoral et la campagne électorale à Beni. Nous appelons les électeurs de Beni et de Butembo à se rendre massivement au vote le 31 mars pour aller élire leurs représentants. C’est un droit citoyen. Nous sommes en train de voir les agents de la CENI se déployer avec du matériel.Tout est prêt pour la tenue de ces élections. Il n’y a pas d’empêchement…» a affirmé Kizito Bin-Hangi, président de la société civile coordination urbaine de Beni.
Mise en garde contre la CENI et les politiciens contre toute tentative de fraude
Par ailleurs, la société civile de Beni a mis en garde la commission électorale nationale indépendante (CENI) contre toute éventuelle fraude électorale ce 31 mars. Les forces vives ont invité la Ceni à organiser des élections démocratiques, crédibles et transparentes, en vue d’éviter des violences liées au processus électoral.
« Nous voulons que la CENI organise des élections démocratiques, transparentes et crédibles pour éviter les violences après les élections. S’il y a des violences liées au processus électoral suite par exemple à la fraude électorale, la CENI sera responsable de ces violences. Souvent ce sont les politiciens qui donnent des injonctions à la CENI. Elle ne doit pas y céder. Nous mettons en garde ces politiciens », a fait savoir le président de la société civile de Beni.
Cette sortie médiatique de la société civile intervient après une marche de la LUCHA-Beni jeudi dernier pour les mêmes revendications. La manifestation de ces jeunes était partie de la tribune du 8 mars près de la mairie de Beni pour se terminer au bureau de la CENI à Beni.
Plus d’ 1 million d’électeurs sont attendus pour les élections de ce dimanche 31 mars.
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