Depuis un certain temps, un nombre d’événements inquiétants se succèdent dans notre pays et présagent d’un proche avenir incertain. Il conviendrait, dès maintenant, d’y prêter l’attention nécessaire, de soumettre ces faits et leur agencement à une analyse rigoureuse afin d’éviter l’occurrence de l’anarchie que préparent les officines intéressées à la perte de la RDC.
Tout est organisé, orchestré de manière à amener l’opinion à conclure que le cycle électoral initié par Joseph KABILA, organisé par le dernier gouvernement et mis en œuvre par la CENI se trouve dans l’impasse
En effet, il ne se passe pas une quinzaine des jours sans que des vendeurs de mauvaises nouvelles, invraisemblables ou complément loufoques, ne s’emparent des moyens de la presse écrite, audiovisuelle ou des réseaux sociaux pour propager la thèse de la faillite des institutions démocratique de la RDC. L’angle d’attaque de ce complot consiste à discréditer le processus électoral en cours actuellement.
De quoi s’agit-il ?
La fronde vient de loin, alors que le gouvernement de Kinshasa se battait pour organiser et financer des élections, une certaine presse locale et internationale s’évertuait à prêcher l’impossibilité tant technique, logistique que financière à réussir l’exercice. La machine à voter sera la prochaine cible, alors que l’incendie du matériel de vote de Kinshasa apparaîtra comme le coup de grâce pour bloquer le processus. En fait, tout avait été concocté afin d’imposer le projet anticonstitutionnel « Transition sans Joseph Kabila ».
Malgré l’immensité des moyens et des pressions de toute nature, mis en œuvre pour bloquer la machine, les élections auront tout de même lieu le 30 décembre 2018.
L’épreuve mettra face à face d’une part les progressistes et d’autre part le groupe des protecteurs des prédateurs miniers soutenu par les exilés, Moïse Katumbi et Jean-Pierre Bemba, tous opposés à la démarche souverainiste de Joseph Kabila et partisans de la remise en cause du nouveau Code minier favorable aux intérêts des populations congolaises. Cette option politique sera finalement portée par Martin Fayulu, depuis le coup fourré de Genève qui divisa l’opposition congolaise, d’alors, en deux structures distinctes, la seconde sera menée par Félix Tshisekedi.
Pour le lobby international hostile à la politique souverainiste de Kinshasa, le candidat de l’UDPS avait déjà commis le péché mortel en refusant de se soumettre au schéma des prédateurs miniers présenté à Genève par l’entremise de la fondation « Koffi Anan ».
Félix Antoine Tshisekedi aggravera son cas dès la fin des élections en autorisant sa coalition électorale le CACH, réunissant l’UDPS et l’UNC de Vital Kamerhe, à préparer une nouvelle coalition de gouvernement avec les souverainistes du FCC.
Dès lors, l’échiquier politique congolais présente de nouveau une configuration binaire simple, mettant face à face des groupes idéologiques clairement indentifiables: le bloc des partisans d’une démarche souverainiste attachée à l’amélioration des conditions de vie des Congolais et un ensemble de politiciens soumis aux intérêts des prédateurs miniers internationaux. Il devenait donc inévitable pour les ennemis de la RDC de combattre le Président élu Félix Tshisekedi. Fayulu, l’homme de Genève et de la fondation Koffi Anan, donc des miniers, devenait, ipso facto, le favori de ceux qui veulent maintenir la RDC sous leur joug.
Le premier angle d’attaque sera de décrédibiliser le processus électoral pourtant favorablement apprécié par l’ensemble des observateurs alors qu’il était en cour. Ne pouvant remettre en cause le déroulement qu’ils avaient déjà encensé nos contradicteurs aidés par la frange la plus conservatrice et tri-baliste de l’église catholique s’efforcent depuis la publication des résultats de contester, sans réussite, la victoire du Président élu Félix Antoine Tshisekedi.
Pour accompagner leur combat, une stratégie de pourrissement de la situation sociale est mise en œuvre : des grèves et revendications fusent de toute parts, des accusations parfois fantaisistes contre des dirigeants d’entreprises publiques apparaissent dans le but de compliquer les 100 premiers jours de la gestion du Président élu. L’indiscipline électorale, due bien souvent à la mauvaise organisation des partis et bien évidement à la corruption qui gangrène la société congolaise depuis fort longtemps sont malicieusement utilisées dans le but de tuer dans l’œuf la coalition de gouvernement FCC/CASH.
Des jeunes gens se présentant eux même comme membre de l’UDPS, mais manifestement manipulés par des extrémistes s’attaquent à la liberté de vote des élus.
Malheureusement, avec une incroyable naïveté, certains partisans du Président élu qu’accompagne une presse certainement intéressée annoncent d’ores et déjà une prochaine dissolution du Parlement qui se met en place actuellement. Ces compatriotes pensent ainsi donner plus de pouvoirs au Président Félix Antoine Tshisekedi ; en fait, ils se trompent lourdement.
Ces compatriotes ne comprennent-ils pas qu’ils se jettent ainsi dans le piège tendu par les ennemis de la consolidation de notre pays.
La décision annoncée ce lundi 18 mars de suspendre l’installation des sénateurs, bien ou mal élus, vise apparemment à lutter contre la corruption mais participe également de cette erreur d’appréciation.
Il est certes bon et même nécessaire de lutter contre la corruption, mais il fallait-il pour autant violer la Constitution. Nous devons constater qu’en droit congolais la réunion « inter-interinstitutionnelle » ne dispose pas de la prérogative de suspendre le processus électoral. La sagesse aurait recommandé d’éviter d’ouvrir une crise politique en ce moment délicat.
Ce que le peuple congolais attend de la classe politique d’aujourd’hui c’est la mise en place d’institutions efficaces.
Concentrons-nous donc, à la reconstruction concrète du pays.
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