A deux jours de la Noël, les déplacés vivant à Butembo demandent aux humanitaires et aux personnes de bonne volonté de les assister pour qu’ils « profitent également des festivités de fin d’année ». Ces déplacés qui vivent dispersés à travers la ville se réunissent notamment à la cathédrale de Butembo pour récolter une éventuelle assistance.
« Je n’ai rien à préparer jusque-là, je suis moi-même affamée. C’est pourquoi je viens passer la journée ici pour demander de l’aide que je n’ai pas encore trouvée. Je ne sais pas ce que je vais donner aux enfants le jour de la fête. Alors je demande aux personnes de bonne volonté de nous venir en aide, surtout de nous donner à manger », lance Joséphine, une soixantaine d’années et mère de cinq enfants.
Pour d’autres déplacés, ce sont plutôt les habits des enfants qu’il leur faut pour entretenir un semblant de vie normale en cette période où les enfants pressent les parents de leur offrir des cadeaux.
« Les voisins ont déjà acheté les habits pour leurs enfants. Moi, je suis veuve. On avait tué mon mari, mais mes enfants me demandent d’appeler leur papa pour qu’il envoie l’argent afin d’acheter aussi pour eux les habits, comme leurs amis. Malheureusement, je suis dépourvue de moyens. Parfois, je quitte ici sans rien trouver », explique Gétronie, qui a perdu son mari dans un massacre.
Toutes ces familles campent à la cathédrale de Butembo, espérant trouver des bienfaiteurs.
D’après Marie-Jeanne Masika, secrétaire exécutive de l’ONG locale Intégration sociale pour la promotion des nécessiteux, Butembo compte actuellement 17 910 personnes déplacées ayant fui les atrocités des groupes armés au Nord-Kivu et en Ituri.
Elle invite les autorités à rétablir la paix dans la région pour permettre le retour de ces familles dans leurs milieux d’origine où ils peuvent vivre de leur travail.
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