RDC : Gratien Iracan « le pouvoir, c’est nous dans deux ans »

Les dés sont jetés. Face à la grogne sociale et au bilan mitigé, la réélection de Félix Tshisekedi devient de plus en plus hypothétique.

A une année des élections générales, une nouvelle offre politique semble devenir une obligation. A la tête d’un méga parti politique et porteur d’une grande vision sur la reconstruction et le développement de la RDC, Moïse Katumbi est vu comme l’homme de la situation. Son parti se déploie déjà sur le terrain. La stratégie de porte-à-porte est activée pour gagner davantage la confiance de la population.

Pour relever ce défi, le richissime homme d’affaires compte sur un baroudeur, Gratien de Saint-Nicolas Iracan. Fin stratège, le député national ( élu de Bunia ) est sur plusieurs fronts. Après le Kwango et le Kwilu, il se lance dans la conquête de la ville de Kinshasa. Avec les résultats déjà réalisés, le haut cadre d’Ensemble pour la République est convaincu que son parti va remporter tous les scrutins en 2023.

« 2022, année d’engagement total et de détermination. Ensemble pour la République doit gagner les élections à tous les niveaux en 2023. Le pouvoir, c’est nous dans deux ans », a-t-il affirmé.

Malgré le forcing opéré par le pouvoir en place dans l’installation de la CENI, Ensemble pour la République ne se résigne pas. Des stratégies se multiplient pour la crédibilité des élections.

Katumbi traine un bilan élogieux

Elu gouverneur en janvier 2007, le chairman a impulsé la construction des unités de transformation des minerais au Katanga, source d’emplois pour la population et de développement pour la province. De 2008 à 2013, la production de cuivre du Katanga passe de 800 tonnes à 1 million de tonnes par an. Les revenus générés par l’industrie minière ont permis le développement rapide de la province.

D’autres réalisations à mettre à son actif sont entre autres la construction d’une centrale hydro-électrique sur la rivière Luapula, lancée en mai 2013 ; la construction de plusieurs hôpitaux et surtout la rénovation de beaucoup d’écoles et universités. De 2007 à fin 2012, le pourcentage de la population alimentée en eau potable passe de 48 % à 70%. Dans la même période, la tonne de farine de maïs quitte de 2.200 à 500 dollars.