Silence radio. Inutile de surfer sur la bande FM, les radios communautaires de la chefferie de Babila Babombi ont décrété à dater de ce lundi 16 août 2021, deux jours sans radio dans cette partie du territoire de Mambasa, dans la province de l’Ituri dans l’Est de la République Démocratique du Congo.
Par cette action, les journalistes dénoncent l’assassinat la nuit du vendredi 13 au samedi 14 août du journaliste, Joël Musavuli à Kenya, village situé près de Lwemba, à une vingtaine de kilomètres de Biakato.
Les assaillants non encore identifiés avaient ciblé le journaliste et son épouse vers 00h00 samedi. Joël Musavuli, directeur de la Radio télévision communautaire de Biakato a été achevé violemment par des coups de poignard et sa femme s’en est sortie grièvement blessée.
La victime a été inhumée dimanche à Biakato sous une forte émotion. Les journalistes ont, au cours d’une réunion samedi 14 août 2021, décrété deux journées sans radio. Les professionnels des medias exigent auprès des autorités de diligenter une enquête sérieuse pour retrouver les auteurs de ce crime odieux. « …au regard de la recrudescence de l’insécurité qui pèse sur les journalistes, la corporation des radios de la chefferie de Babila Babombi décrète deux jours de deuil et sans Signal radio sur toute l’étendue de la chefferie de Babila Babombi à dater du lundi 16 août 2021 en mémoire du journaliste Joël Musavuli. Nous recommandons qu’une enquête sérieuse soit diligentée par les autorités judiciaires », a expliqué à Ouragan.cd, le journaliste Tacite Siméon Vingi.
Une unité de l’armée pointée du doigt
L’ONG de défense des droits de l’homme, Convention pour le Respect des droits humains et la corporation des radios de la chefferie de Babila Babombi exigent le relèvement de l’unité de l’armée basée dans la chefferie de Babila Babombi car accusée d’être l’auteure de plusieurs bavures militaires, peut-on lire dans un communiqué publié le même samedi 14 août 2021 par la CRDH, quelques heures après l’assassinat du journaliste Joël Musavuli.
La réaction de l’autorité locale
Le chef de la chefferie de Babila Babombi contacté par Ouragan.cd dimanche 15 août 2021, affirme qu’une enquête a été ouverte pour retrouver les auteurs de l’assassinat du journaliste. Mwami Salambo Mbida se dit attristé par la mort du professionnel de media qui était, selon lui, son propre collaborateur. « Les éléments FARDC sont en train de fouiller la brousse pour retrouver les auteurs de cet acte. Je vous assure, je suis profondément choqué après la nouvelle annonçant la mort du journaliste Joël Musavuli » a-t-il dit.
Pire même, lors de l’apparition de l’épidémie d’Ebola en 2018, plusieurs journalistes avaient été victimes des attaques en Ituri. D’ailleurs, l’un d’eux avait été tué à Lwemba.
Ouragan FM /provinces26rdc.net
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