Depuis dimanche 1er mai 2022, un afflux important des déplacés est enregistré dans la cité de Mambasa, chef-lieu du territoire de même nom, dans la province de l’Ituri. Ces personnes fuyant les éventuelles attaques des rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF) dans la chefferie de Babila Bakwanza, ont occupé la cour et les salles de classe de plusieurs écoles.
Ces écoles sont celles situées sur l’axe Mandima-Lolwa. Ce mardi 3 mai 2022, plusieurs de ces écoles n’ont pas pu fonctionner. C’est le cas de l’école primaire et de l’institut de Mandima, situés à au moins six (6) kilomètres à l’Est de Mambasa.
Cours scolaires et salles de classe voire même direction…toutes occupées par des familles de déplacés. Pour la journée de lundi 2 mai 2022, « aucun élève ne s’est présenté à l’école. Pour ce mardi, nous avons dû aller sensibiliser les élèves dans leurs familles », confie le préfet de l’institut de Mandima.
La situation similaire est observée dans d’autres écoles situées sur cet axe. L’afflux des déplacés ne faiblit pas et les habitants des localités voisines de Mambasa commencent à se déplacer également.
Irumu: la vie reprend dans 15 villages sur les 58 que compte la chefferie des Andisoma
Environ 15 villages sur les 58 que compte la chefferie des Andisoma dans le territoire d’Irumu, sont habités à ce jour par la population, une affirmation faite par le chef de cette entité dans un entretien avec buniaactualite.com
À en croire Jean Gaston Mangilio, cette situation s’observe depuis le retour des déplacés dans cette partie de l’Ituri, consécutif à l’amélioration de la situation sécuritaire.
« Au total nous avons 58 villages, il y a la vie sur 15 villages seulement » a déclaré cette autorité coutumière.
Signalons qu’environ 70 % des habitants qui avaient fui les exactions des groupes armés ont déjà regagné leur milieu. Ils sont généralement concentrés sur ces 15 villages dont Nyakunde et environs.
Mambasa : progression des ADF, l’ONG CRDH dénonce la légèreté dans la traque de ces rebelles
L’ONG Convention pour le respect des droits de l’homme CRDH antenne de Mambasa s’inquiète de la progression qualifiée de « facile » des rebelles ougandais de l’ADF sur le tronçon Komanda-Mambasa.
Tout en condamnant leur récente incursion dans la localité de Lolwa, la CRDH évoque le débordement des familles d’accueil ainsi que des sites des déplacés après les mouvements de la population en provenance de plusieurs villages situés le long du tronçon Komanda-Mungamba.
Cette structure de défense des droits de l’homme évoque aussi le cas de la localité de Bahaha dans le territoire de Mambasa qui se vide peu à peu de sa population.
Maître Dieudonné Butembezi son coordonateur qui regrette la progression des ADF dans cette zone forestière, y voit une légèreté dans leur traque, estimant que ces derniers « ne sont pas invincibles ».
« La crainte est que l’ennemi qui a semblé être invincible dans la zone de savane fait maintenant son entrée dans la forêt. Est-ce que notre armée sera en mesure de le pourchasser dans cette forêt qui est danse ? » s’interroge-t-il au téléphone de Bunia Actualité.
Il invite les autorités de l’état de siège à une évaluation sérieuse dans le cadre des opérations car dit-il « s’ils vont prendre cette question à la légère, c’est une désolation de la part de la CRDH ».
Tenez, depuis leur déversion sur la route nationale numéro 04, tronçon Komanda-Mambasa, les rebelles ADF ont déjà attaqué plus de 5 villages, faisant plus de 20 morts côté civil et d’énormes dégâts matériels.
Le cas le plus récent est celui survenu dans la localité de Lolwa la nuit de samedi à ce dimanche 1er mai 2022 dont le bilan reste jusque-là inconnu.
Actu 7 / Provinces26rdc.net
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