Selon ce mémorandum dont une copie est parvenue jeudi à l’ACP, la masse laborieuse plaide également pour la révisitation de tous les contrats léonins, la subvention de la Sokimo à l’instar d’autres entreprises de portefeuille de l’État (Gécamines, Miba, SNCC), l’abandon du projet de faire revenir CNRMEDEA sous une autre forme sur le périmètre 5110 à Nizi, afin d’éviter les débordements de l’agitation qui s’observe déjà à ce jour.
La masse laborieuse de la Société minière de Kilo-Moto (Sokimo) a adressé un mémorandum au président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, dans lequel elle lui suggère de sommer les partenaires de cette entreprise notamment Giro Gold, Mwana African, MGM à régulariser leurs situations litigieuses en faveur de la Sokimo.
Les effets néfastes de bradages de la sokimo
Par ailleurs, dans le même document la masse laborieuse de la Sokimo a égrainé plusieurs effets néfastes de réformes inadaptées qui ont ouvert la porte aux bradages de permis d’exploitation de la Sokimo, notamment son surendettement, le cumul des arriérés de plus de 80 mois de salaire, le non-respect de conditions de mise en retraite pour plus de 800 agents, la spoliation de tout genre du patrimoine de la société et le bradage des permis d’exploitation de la Sokimo par l’État congolais en faveur de tierces sociétés.
Pour la masse laborieuse de la Sokimo, les principales causes du déclin de leur entreprise sont entre autres, la nomination de mandataires en coloration politique ainsi que les différents conflits armés en Ituri qui ont détruit ce qui restait de son outil de production.
La Sokimo est une entreprise publique du portefeuille dont l’objet social est la recherche, l’exploitation, la production et la commercialisation de substances minérales dont l’or.
Dans un passé récent, rappelle-t-on, cette entreprise était l’un des poumons économiques de la RDC à l’instar de la Gécamines et la Miba, ce qui a permis à la Sokimo de répondre à un besoin réel de développement ayant consisté à la construction des centrales hydroélectriques, des ports, des routes, des écoles, des hôpitaux, des camps de travailleurs, ainsi que la création d’emploi.
Toutes ces réalisations ont été possibles grâce à la production de l’or de ses mines dans les secteurs Kilo et Moto respectivement dans les provinces de l’Ituri et du Haut-Uele, laquelle production a contribué substantiellement au budget de l’État congolais, souligne-t-on.
ACP
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