A Kasindi, frontière avec l’Ouganda voisin dans le territoire de Beni au Nord-Kivu, le comité local de déplacés de guerre dit avoir accueilli depuis avril dernier au moins 445 ménages qui ont fui l’insécurité à Kamango et environs. Ces déplacés vivent sans assistance aucune. Le gouvernement congolais et des ONG sont appelés à s’y impliquer pour soulager leur souffrance.
« Nous avons une nouvelle vague venant de Kamango et Batalinga. Nous avons actuellement 445 ménages. Ils vivent en difficulté parce qu’ils n’ont pas à manger, ils n’ont pas où loger ni comment scolariser les enfants, ils n’ont pas de soins médicaux et beaucoup de problèmes. Nous plaidons d’abord pour la sécurité dans nos milieux d’origine et qu’ensuite les humanitaires et notre gouvernement puissent nous aider à venir avec l’assistance possible. C’est-à-dire alimentaire, médicale, ou pour la scolarisation des enfants et le logement des maisons, car ici il y a 323 enfants non scolarisés », explique le président des déplacés à Kasindi, Paluku Muvuya Arnold.
Kamango, chefferie de Watalinga dans le territoire de Beni est en proie à une insécurité grandissante depuis plusieurs semaines. Elle est caractérisée ces derniers temps par la présence des présumés rebelles Ougandais de l’ADF Nalu. L’État Islamique a récemment revendiqué une attaque dans cette région.
Une insécurité qui a conduit à la délocalisation le jeudi 9 mai 2019 dernier de plusieurs écoles de Kamango à Nobili. C’est le sous Proved de l’Enseignement primaire, secondaire et professionnel de Kamango, Gabriel Butuki qui l’a fait savoir vendredi matin à la presse locale.
Ces déplacés s’ajoutent à plusieurs centaines d’autres présents au poste frontalier de Kasindi et qui attendent aussi de l’assistance.
Laprunelle
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