
Six cent cinquante-neuf ex-militaires démobilisés et regroupés à la 11ème région militaire garnison de Kikwit, dans la province du Kwilu, se disent être abandonnés. Le chef de troupes, l’ex-capitaine Daniel Musasa, a lancé un cri d’alarme mardi 3 mai.
Depuis qu’ils sont là, le 6 janvier 2020, ils vivent très difficilement parce qu’ils ne reçoivent ni salaire, ni ration, ni autre assistance de la part du gouvernement.
Ils sont en réalité au nombre de 659 ex-militaires démobilisés et regroupés dans la ville de Kikwit, sur appel du Chef de l’Etat pour réintégrer l’armée, selon l’ex-capitaine Daniel Musasa, chef de troupes.
Il soutient que ces militaires congolais, venus de différents coins du pays, sont abandonnés à leur triste sort à la 11ième région militaire et vivent dans des conditions de pauvreté extrême sans aucune assistance de l’Etat congolais.
Dans un mémorandum adressé mardi 3 mai au Chef de l’Etat, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ils lancent un cri d’alarme, lui demandant de penser à les réhabiliter :
‘’Nous totalisons déjà deux ans et quelques mois ici au regroupement à Kikwit, sans nous assister même à la ration, ni au contrôle. Maintenant, nous nous posons des questions pour savoir quelle était la raison de son appel…Le Président nous néglige! Nous souffrons beaucoup ici, vraiment nous souffrons! Combien sont morts dans ce regroupement que nous avons enterrés difficilement nous-mêmes? Le gouvernement nous a rejetés totalement. On ne nous paye pas, on ne nous donne même pas de ration, nous sommes comme ça. Nous demandons au Président de la République de nous réhabiliter. Il nous avait appelés, qu’il ne nous néglige plus’’.
Pour sa part, le général Jonas Padiri, commandant de la 11ième région militaire de Kikwit, indique que sa région militaire gère les militaires actifs et non les démobilisés. Pour le moment, a-t-il tranché, il n’y a pas réintégration dans l’armée pour ces démobilisés.
Kikwit : la société civile s’insurge contre la spoliation de quelques terrains
La société civile de la ville de Kikwit dans la province du Kwilu monte au créneau. Elle s’insurge contre la spoliation de quelques terrains du domaine public. Parmi ces terrains figurent celui du nouveau stade dans la commune de Kazamba, celui de la division provinciale de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST) Kwilu 2 et celui de l’Ecole nationale de l’administration publique.
« C’est depuis longtemps que nous avions dénoncé cette situation de spoliation. Nous avions parlé aux autorités compétentes, mais sans succès », déclare Laurent Bwenia Muhenia, président de la société civile contacté par la presse.
De son côté, le gouverneur de la province du Kwilu, Willy Itshundal, en séjour à Kikwit, promet vérifier cette situation avant de prendre une décision idoine.
« Suite à cette réaction du gouverneur, la société civile a annulé la marche pacifique qui devrait avoir lieu ce mercredi 04 mai 2022. Si le gouverneur ne trouve pas une solution, en ce moment là, la marche pacifique aura lieu », indique le président de la société civile de Kikwit.
Radio Okapi / Provinces26rdc.net
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