En vogue depuis plusieurs mois à Kinshasa, la drogue populaire (Bombé) consommée dans les milieux des jeunes a retenu l’attention des autorités gouvernementales.
C’est ce qui justifie la rencontre entre le ministre de la Jeunesse et Initiation à la nouvelle citoyenneté, Yves Bunkulu, et son collègue Jean-Jacques Mbungani, Ministre de la Santé Publique, Hygiène et prévention.
Très préoccupé par ce phénomène qui entraîne les jeunes dans les dérives, Yves Bunkulu a voulu échanger de vive voix avec le Dr Jean-Jacques Mbungani pour étudier ensemble les stratégies en termes de sensibilisation et prévention afin de sauver la jeunesse congolaise.
« Je suis venu alerter mon collègue de la Santé sur les méfaits de ce type de drogues en poudre qui sévit actuellement en milieux des jeunes alors qu’elle peut causer d’énormes dangers sur le plan sanitaire. Nous avons échangé, particulièrement, sur la drogue « bombé », comme les kinois aiment l’appeler. Et, aussi une autre drogue appelée « Muvoke » qui est une plante consommée par inhalation dans la province du Nord-Kivu qui cause de sérieux problèmes de santé. », a-t-il dit.
Et d’ajouter : « Face à cette situation, l’urgence s’impose. Il faudra ensemble trouver rapidement le moyen pour éradiquer ce phénomène qui gangrène notre société », a déclaré le Ministre de la Jeunesse, et Initiation à la Nouvelle citoyenneté au sortir de l’entretien.
D’après Yves Bunkulu, il est nécessaire que des mesures idoines soient prises d’urgence et très rapidement pour mettre fin à ce fléau.
Il a été question d’étudier des possibilités pour mener des recherches afin de savoir comment se fait la constitution de ces différentes drogues.
Les deux membres du Gouvernement ont résolu de mettre en place une Commission mixte qui devra travailler pour sortir ces jeunes de cette nouvelle industrie de la consommation de la drogue, à travers le Programme national de lutte contre la drogue et la toxicomanie.
« Ce service technique du Ministère de la Santé publique et les experts de la question de l’éducation et de l’encadrement de la jeunesse pourront nous aider à dégager des pistes de solutions que nous allons soumettre au Gouvernement sous formes des propositions concrètes et des mesures à prendre pour décourager la consommation de ces stupéfiants », a expliqué le ministre congolais de la Jeunesse.
Très consommée dans certains milieux à Kinshasa, la drogue « bombé » expose les jeunes consommateurs à des risques de santé évidents.
La drogue « bombé », obtenue à base de résidus des tuyaux d’échappement fait une victime à Kinshasa
Hormis les acools indigène appelés » lotoko » et » agene » qui font des victimes en RDC, en particulier dans la ville de Kinshasa, une nouvelle drogue obtenue à base des résidus des tuyaux d’échappement, fait des ravages à Kinshasa. Un jeune de 17 ans a trouvé la mort, mercredi 18 juillet dernier dans un quartier de la ville province de Kinshasa, pour l’avoir inhalé. Des Informations recueillies des bonnes sources renseignent que le jeune Magola, puisque c’est de lui qu’il s’agit, réside sur la rue Kipasi dans la commune populeuse de Makala, l’une des agglomérations pauvres de Kinshasa.
Ce mercredi là, il s’est rendu dans un deuil sur l’avenue voisine appelée Manzengele (une avenue très célèbre à Kinshasa, et devant laquelle s’était créée un gigantesque nid de poules pendant la gestion du gouverneur Kimbuta) comme cela est de coutume dans la capitale congolaise. C’est là qu’il a pris cette dangereuse drogue, malgré l’interdiction des médecins (qui lui avait interdit sa prise, pour avoir échappé à la mort à cause de la même substance).
Le ministère de la Santé et celui de la Jeunesse : interpellés
Pourtant le même mercredi 18 juillet, les ministères de la Santé publique et de la Jeunesse, se sont dits inquiets de la montée de la consommation par les jeunes Kinois, de cette nouvelle drogue artisanale.
C’est la raison pour laquelle, le ministre de la Jeunesse Yves Bunkulu, avait échangé avec son collègue de la Santé
Jean-Jacques Mbungani contre cette déperdition de la jeunesse.
Les deux ministres se sont convenus de mener des études ensemble, pour venir à bout de ce nouveau phénomène.
Selon des sources crédibles du ministère de la Santé, cette étude va s’appuyer sur la composition exacte de cette drogue, extraite des résidus du tuyau d’échappement des voitures importées d’Europe, constitués de monoxyde de carbone et d’azote, additionnés d’un complément alimentaire.
Plusieurs autres sources affirment qu’après sa prise, ses consommateurs deviennent des « zombies, et dorment parfois debout, se grattent, pleurent ou sont hilares…
D’autres drogues à tenir à l’œil sont les liqueurs fabriqués par les usines indo-pakistanaises installées à Kinshasa, à laquelle s’ajoute le Muvoke, une plante consommée également par inhalation dans la province du Nord-Kivu, et qui cause de sérieux problèmes de santé.
Zoom – Eco /provinces26rdc.net
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