RDC-Kongo Central : la CVM, en proie aux multiples problèmes, est à la recherche de la voie de sortie du tunnel !

La situation que traverse la Congolaise des Voies Maritimes, CVM en sigle, nous pouvons l’affirmer sans crainte d’être contredit par personne, n’est pas du tout rose et cela est d’autant plus vrai.

En effet, cette importante unité de production ayant seule le monopole de dragage du bief maritime congolais, se trouve présentement criblée par d’énormes dettes sociales qu’elle est sommée de rembourser çà et là et lesquelles constituent un véritable goulot d’étranglement pour son bon fonctionnement.

A cela s’ajoute notamment le problème lié aux arriérés des salaires de l’ensemble de son personnel qui continue à broyer du noir ; mais aussi par celui de la défaillance de son outil de production dont le renouvellement est une impérieuse nécessité.

Face à toutes les situations non reluisantes ci-haut énumérées, cette entreprise qui a, jadis fait la pluie et le beau temps dans la ville de Boma, première capitale de l’État Indépendant du Congo, est dans l’incapacité notoire de payer les décomptes finaux de ses nombreux cadres et agents retraités qui, suite à ce qui précède, continuent à ce jour de bénéficier de leur salaire mensuel et ce, dans le souci de ne pas anticiper la mort des uns et des autres.

Alors que ces derniers sont depuis remplacés par d’autres salariés qui, bon gré mal gré, regrettent dès lors leur avenir à voir le calvaire qu’endurent leurs aînés.

La délégation syndicale de l’entreprise qui ne sait plus sur quel pied se tenir, a cependant profité de passage, tout dernièrement à Boma, du député Jean Claude Vuemba, Président de l’Assemblée provinciale du Kongo Central, pour lui soumettre leurs préoccupations les plus immédiates.

Le n°1 de l’organe délibérant qui était resté insensible devant les difficultés qui rongent actuellement la CVM, a promis de s’impliquer. Question de sauver cette firme de l’explosion ou mieux de la faillite.

C’est dans ce cadre précis, le mercredi 18 janvier dernier, a-t-il invité à Matadi et plus spécialement au siège de l’organe délibérant, le Directeur provincial de la CVM, Edouard Luyila Madibu qui, pour la circonstance, s’est fait accompagner de deux de ses proches collaborateurs, avec qui ils ont davantage approfondit leurs échanges sur cette question.

Puisqu’après la Bralima et Congo Oil, la ville de Boma dont la situation économique a longtemps tangué, ne veut plus voir disparaître la CVM qui, à dire vrai, est demeurée la seule et l’unique grande entreprise sur laquelle sa population compte encore malgré elle.

Pour l’honorable Jean Claude Vuemba qui a saisi comme il se doit les préoccupations des agents et cadres de la CVM, tout en acceptant de les accompagner jusqu’au bout, il pense qu’à l’heure qu’il est, le Gouvernement de la République est le seul habilité à tirer cette entreprise du gouffre dans laquelle elle se trouve plongée. Ses problèmes n’étant plus de la dépendance du Gouvernement provincial dont les moyens sont vraiment limités.

L’Assemblée provinciale, en ce qui le concerne, ne peut tout simplement se limiter à l’établissement d’un rapport détaillé et circonstancié à dresser aussi bien à la Présidence de la République qu’au Gouvernement central pour qu’un minimum de solutions appropriées soit enfin trouvé, dans la mesure du possible, aux multiples problèmes de fonctionnement que connaît aujourd’hui la CVM.

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