La prorogation du mandat de la MONUSCO a été approuvée le vendredi 29 mars par le Conseil à l’unanimité de ses membres.
La résolution adoptée par le Conseil charge en outre Secrétaire général de lui remettre au plus tard le 20 octobre 2019 les résultats de son examen stratégique indépendant de la Mission onusienne en RDC, qui comprendra notamment « un plan de retrait échelonné, progressif et exhaustif ».
Le Conseil souligne la nécessité de transférer progressivement les tâches de la MONUSCO au gouvernement congolais et à l’équipe de pays des Nations Unies, afin que la Mission puisse, « moyennant une évolution favorable », quitter le pays selon « un plan de retrait responsable et durable ».
Avec cette résolution, le Conseil a félicité les millions de Congolais qui se sont rendus aux urnes pour leur « comportement » pendant les élections présidentielle, nationales et provinciales, ayant conduit au premier transfert pacifique du pouvoir entre chefs d’État dans l’histoire du pays.
Préoccupé par l’augmentation des violations présumées des droits de l’homme imputées à des agents de l’État en 2018, le Conseil a félicité le nouveau Président Félix Tshisekedi pour ses décisions d’amener ces agents à rendre compte des violations des droits de l’homme, de libérer les prisonniers politiques et de fermer les centres de détention illégaux.
Le Conseil se félicite de l’action menée par le gouvernement congolais pour prévenir et combattre les violences sexuelles. Condamnant les groupes armés opérant en RDC, le Conseil demande aux autorités congolaises de mener de nouvelles opérations militaires, dans le respect du droit international, mais aussi de promouvoir des approches non militaires.
Protection des civils et renforcement des institutions de l’État
Renouvelant le mandat de la Mission, et à « titre exceptionnel », de sa Brigade d’intervention, le Conseil a rappelé que les deux priorités stratégiques de la MONUSCO sont de contribuer à la protection des civils et à la stabilisation et le renforcement des institutions de l’Etat.
S’agissant de la protection des civils, la Mission onusienne devra notamment fournir « une protection efficace, dynamique et intégrée des civils » menacés de violences physiques, renforcer son interaction avec la population civile et « neutraliser les groupes armés au moyen de la Brigade d’intervention ».
Au titre de la seconde priorité, la MONUSCO devra notamment fournir un appui afin de favoriser la réconciliation intercommunautaire, lui signaler « immédiatement » les violations des droits de l’homme et appuyer le gouvernement dans la consolidation d’une structure nationale civile pour une gestion équitable des ressources naturelles, indique le Conseil.
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