La rivière Ruki, qui coule en République démocratique du Congo, est peut-être la plus noire du monde, et même plus foncée que le Rio Negro en Amazonie, selon une étude internationale dirigée par l’École polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) et reprise par l’agence Belga.
Le Ruki est un affluent du fleuve Congo. Il s’y jette à Mbandaka, le chef-lieu de la province de l’Équateur (nord-ouest de la RDC), à environ 645 kilomètres en amont de la capitale, Kinshasa.
En raison de sa faible déclivité, le Ruki charrie très peu de sédiments. Son eau est, par contre, très chargée en matières organiques dissoutes, a indiqué mercredi l’EPFZ dans un communiqué qui précise qu’elle contient quatre fois plus de composés du carbone que le fleuve Congo dans lequel il se jette, et 1,5 fois plus que le Rio Negro.
Ces composés carbonés organiques parviennent dans le fleuve principalement par l’eau de pluie qui tombe sur la végétation morte et la dissout, selon ces travaux publiés dans la revue « Limnology and Oceanography ».
En outre, durant la saison des pluies, le Ruki inonde la forêt environnante. L’eau y reste pendant des semaines et s’enrichit en matières organiques, avant de se retirer très lentement, souligne Travis Drake, chercheur à l’EPFZ et premier auteur de l’étude.
ACP/Provinces26rdc.com
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