La Voix des Sans Voix pour les Droits de l’Homme (VSV) a suivi avec étonnement les déclarations tendancieuses et les menaces du Général fugitif Jonjh Numbi Banza Tambo, ancien Inspecteur Général de la Police Nationale Congolaise (PNC) et des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) contre les Institutions légalement établies à quelques semaines de la tenue des élections présidentielle, législatives nationales et provinciales y compris municipales en RD Congo alors qu’il est recherché par la justice militaire congolaise pour qu’il réponde de son implication dans l’assassinat des Défenseurs des droits de l’Homme, membres de la VSV en l’occurrence Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi en juin 2010.
En effet, pour la VSV le Général fugitif John Numbi constitue un grand danger public pour tous les Défenseurs des Droits de l’Homme tant qu’il continuera à jouir de l’impunité dans cette affaire. Aussi, la VSV dénonce avec fermeté les déclarations de ce Général quatre étoiles contre l’Institution Président de la République et les autres Institutions de la République qui ont tout mis en œuvre pour que certains policiers criminels dont l’officier supérieur Colonel Christian Ngoy Kenga Kenga, bras droit du Général fugitif soient arrêtés, jugés et condamnés.
Dans toute sa déclaration qu’il a faite, nous avons noté qu’il y a une volonté réelle que nous ne devons pas minimiser. C’est John Numbi qui a parlé et a fait partie d’un régime qui a été et ce qu’il a été jusqu’aux assassinats que nous déplorons aujourd’hui. La VSV demande aux autorités congolaises de prendre cette déclaration avec beaucoup de sérieux et de lui barrer effectivement la route.
La VSV exprime sa gratitude à toutes les autorités congolaises en général et au Président de la République en particulier qui n’ont ménagé aucun effort pour que justice soit rendue à Floribert Chebeya Bahizire et Fidèle Bazana Edadi bien que partiellement en attendant le grand procès, celui du Général fugitif John Numbi.
La VSV saisit cette occasion pour demander au Président de la République, Commandant Suprême des FARDC de révoquer le Général John Numbi des FARDC et de nommer pour toutes fins utiles un Général plus méritant quatre étoiles pour le procès tant attendu du fugitif précité. La VSV demande à la communauté mondiale des Défenseurs des Droits de l’Homme de revenir en bloc à la charge pour exiger le procès du Général fugitif John Numbi afin de contribuer positivement à la lutte effective contre l’impunité des crimes perpétrés contre les défenseurs des droits de l’homme en RD Congo.
De même, la VSV demande à la Communauté Internationale de maintenir les sanctions contre ce fugitif et surtout de contraindre le Zimbabwe où il se trouverait ou tout autre Etat où il pourrait se cacher à l’arrêter et à l’extrader en RD Congo pour qu’il y soit jugé et cela constituerait une contribution très positive à la protection et à la sécurité de tous les défenseurs des droits de l’homme qui œuvrent sans relâche pour l’Etat de droit et la consolidation des institutions démocratiques en RD Congo.
Somme toute, la VSV s’oppose et s’opposera à toute prise de pouvoir par la force et demande au gouvernement congolais de mettre tout en œuvre pour :
– Barrer la route aux velléités de renversement des institutions légalement établies ;
– Obtenir l’extradition du Général fugitif John John Numbi Banza Tambo en RD Congo afin qu’il réponde de ses actes criminels devant la justice militaire ;
– De chercher et de renforcer la collaboration avec les États épris du respect des droits humains et de la justice en vue de faire pression sur le Zimbabwe ou tout autre Etat pouvant accueillir le Général fugitif John.
John Numbi Banza Tambo pour son arrestation immédiate et sans conditions suivie de son extradition en RD Congo.
Le directeur exécutif de la VSV, Rostin Manketa pense que vu la gravité du crime auquel ils ont tous pris part, il n’est nullement question pour nous que le commissaire supérieur principal Daniel Mukalay soit libéré. « Il y a d’autres infractions pour lesquelles il n’a jamais été jugé. Daniel Mukalay a voulu désorienter la justice. C’est lui qui avait saisi les scellés. Nous ne sommes pas en train de calculer 15 ans de prison pour lui. Non.
C’est un verdict que nous avons dénoncé à l’époque. C’était de la complaisance. Nous n’avons rien contre lui, mais c’est une question de justice ».
La Gazette du Continent / Provinces26rdc.com
Laisser un commentaire