Le procès du journaliste correspondant de Jeune Afrique s’est poursuivi ce vendredi au tribunal de Grande instance de Kinshasa-Gombe siégeant à la prison centrale de Makala.
La défense est revenue sur la proposition de contre-expertise, estimant qu’il y a absence « d’indices sérieux de culpabilité », dans les faits reprochés au journaliste.
« Nous ne savons même pas d’où est venue cette photographie [de la note attribuée à l’ANR] », a déclaré Me Ndiku Luyana, l’un des avocats de Stanis Bujakera.
Le collectif d’avocats a ensuite reformulé pour la énième fois la demande de mise en liberté provisoire, 15 jours après la dernière qui a été rejetée.
De son côté, le procureur de la République en charge du dossier, Edmond Isofa Nkanga, sollicite le rejet de la requête de la défense sur la contre-expertise de la note de l’ANR, mais aussi la demande d’une liberté provisoire.
« La demande de la liberté provisoire vise à retarder le procès », a-t-il soutenu.
Le tribunal a renvoyé l’affaire au 17 novembre prochain et promet d’étudier la demande formulée par la défense.
Arrêté le 8 septembre à l’aéroport de N’djili avant d’être transféré le 14 du même mois à la prison centrale de Makala, Stanis Bujakera est accusé notamment de « faux en écriture, falsification des sceaux de l’État », « propagation de faux bruits », « transmission de messages erronés et contraires à la loi » et court une peine pouvant aller jusqu’à dix ans.
Ces poursuites font suite à la publication sur le site de Jeune Afrique, le 30 août, d’un article mettant en cause les renseignements militaires dans l’assassinat de l’opposant Chérubin Okende, sur base d’une note interne attribuée à l’ANR dont les autorités contestent l’authenticité.
infos.cd / Provinces26rdc.com
Laisser un commentaire