RDC : Lamuka accuse la CENI de cacher le contenu réel du fichier électoral pour « opérer la tricherie en faveur de Félix Tshisekedi »

A l’instar de la Mission d’observation électorale des Eglises catholique et protestante, Lamuka, regroupement politique de l’opposant Martin Fayulu, s’inquiète de la non-publication, à ce jour, des listes provisoires des électeurs par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Pour la coordination des opérations électorales de Lamuka (COEL), la centrale électorale « veut à tout prix répéter les aventures de 2018 ».

Dans une déclaration faite mercredi 25 octobre, 24 heures après celle de la MOE CENCO-ECC, la famille politique du présidentiable Martin Fayulu a accusé le président de la CENI, Denis Kadima, de « cherche désespérément à cacher le contenu réel du fichier électoral en vue d’opérer la tricherie en faveur de Félix Tshisekedi », président de la République sortant.

Malgré l’annonce faite le 5 octobre par la CENI concernant la consultation des listes provisoires des électeurs, Lamuka, à l’instar des Catholiques et Protestants, regrette qu’à ce jour, « il n’y a aucune antenne de la CENI qui dispose de listes électorales ni de préposé pour consultation. De plus, aucune liste n’est postée sur son site internet ».

Par ailleurs, la COEL souligne que la consultation privilégiée par la CENI ne peut en aucun cas remplacer la publication des listes provisoires prévue par l’alinéa 2 de l’article 6 de la loi électorale, qui stipule : « La Commission électorale nationale indépendante publie, par centre de vote, la liste provisoire des électeurs avec indication du bureau de vote ».

« La décision de la CENI est donc une violation flagrante de la loi électorale qui a pour seul but de brouiller les pistes de la fraude. Cela se comprend clairement à la lecture du paragraphe 6 du communiqué de la CENI qui précise ceci: « Il convient de souligner que si un électeur ne se présente pas à la consultation, il court le risque, en cas d’omission, de ne pas exercer son droit de vote. » Quelle supercherie! On voit bien que la CENI n’arrive pas à justifier le nombre de 43.955.181 électeurs qu’elle a avancé et par conséquent elle cherche le moyen de se tirer d’affaire. D’aucuns parlent de perte des données d’enrôlement. Cette perte des données se vérifie par le fait que les agents de la CENI ne trouvent pas les noms de plusieurs requérants des duplicatas. Voilà pourquoi, Lamuka réclame à cor et à cri l’audit externe du fichier électoral ou au minimum l’audit citoyen tel que proposé par la mission d’observation électorale CENCO-ECC. Aussi, il y a lieu de se demander, comment, à un mois du début de la publication des listes définitives, la CENI va-t-elle procéder pour que tous les 43.955.181 électeurs se présentent devant les prétendus préposés à l’affichage ? Et comment la CENI va-t-elle s’y prendre pour publier les listes définitives au plus tard 30 jours avant les scrutins? Lamuka soutient que M. Dénis Kadima veut à tout prix répéter les aventures de 2018. Il cherche désespérément à cacher le contenu réel du fichier électoral en vue d’opérer la tricherie en faveur de M. Félix Tshisekedi. Lamuka rappelle que la RDC n’en est pas à son premier cycle électoral. Lors des cycles électoraux précédents, la CENI avait publié et affiché les listes conformément à la loi électorale », a déclaré Jean-Félix Senga.

Dans ce contexte, la famille politique de Fayulu exige que la CENI publie les listes provisoires des électeurs, par centre de vote avec indication du bureau de vote, comme le stipule l’article 6, alinéa 2 de la loi électorale ; la publication des listes définitives d’électeurs 30 jours au plus tard avant la campagne électorale conformément à l’article 8, alinéa 1 de cette loi.

Contrairement à la CENI qui a programmé la publication de la liste définitive des candidats à la présidentielle le 18 novembre, la veille du début de la campagne électorale, Lamuka réclame la publication de cette liste au plus tard le 30 octobre 2023, soit un jour après que la Cour constitutionnelle ait rendu ses arrêts sur les contentieux.

En outre, Lamuka a réitéré son appel à la mise en place d’un cadre de concertation CENI-candidats présidents de la République pour se convenir des principes et des règles du jeu qui amèneront aux élections transparentes, impartiales, inclusives et apaisées.

 


Afriquactu / Provinces26rdc.com

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